Deuxième volet des films 300, La naissance d’un empire se veut la suite de l’histoire du roi de Sparte, Léonidas, tué par Xerxès et les Perses quelque temps auparavant.
Malgré des effets spéciaux à couper le souffle et une histoire assez divertissante, les historiens tiennent à nous faire prendre conscience de cinq erreurs majeures qui ont été faites dans le scénario de ce film.
De quoi éclairer notre culture générale, voici ces cinq erreurs expliquées.
1- Le titre du film : trompeur?
Le premier problème apparent souligné par Paul Cartledge, professeur de culture grecque à l’Université de Cambridge, est le titre du film. En effet, on parle de la naissance d’un empire. Mais de quel empire parle-t-on? Si c’est de la naissance de l’empire athénien, elle ne s’est produite que deux ans après les événements présentés au grand écran, soit la bataille navale d’Artémision et de Salamine.
2- La flèche qui n’a jamais influencé quoi que ce soit
Dans les premiers instants du film, on peut y voir Themistocles tirer une flèche sur un bateau perse, y tuant le roi Darius I qui se tenait aux côtés de son fils Xerxès. Or, historiquement parlant, même si cette bataille semble réellement avoir eu lieu, Darius I et Xerxès ne faisaient pas partis de l’expédition perse. Il est donc impossible que le film de cette histoire se passe ainsi.
3- Eva Green, l’imposteur?
Le personnage qu’elle joue, Artemisia, a un rôle plutôt important dans le film. En effet, elle est en charge de la flotte navale des perses. Or, selon M. Cartledge, au-delà d’un poste d’amirale en chef, elle aurait combattu pour les perses en ne s’occupant que de seulement quelques bateaux. Il est donc faux de prétendre qu’elle aurait un rôle aussi important que celui qui lui est attribué dans 300.
4- Scène de sexe fictive
Durant une pause de la bataille de l’Artémision, le personnage principal du film, Thémistocle, est convoqué par Artemisia afin de discuter de la capitulation des Grecs. Une sauvage et vive scène sexuelle s’en suit. Cette scène, vous le devinerez, n’a jamais eu lieu. De plus, cette scène introduit la défaite navale des Grecs quelques instants plus tard. En réalité, cette bataille s’est soldée par une nulle, alors que tant les perses que les grecs ont rebroussé chemin.
5- Les spartiates, inutiles?
La cerise sur le sundae selon Paul Cartledge, c’est l’importance qui est accordée aux spartiates dans le film. En effet, le scénario nous donne l’impression que les Athénien doivent absolument compter sur l’aide de Sparte afin de pouvoir gagner la bataille contre les Perses. C’est d’ailleurs le cas, à la fin, lors de la bataille de Salamine. Dans les faits, Sparte n’aurait contribué qu’à fournir 16 bateaux sur une flotte de 400. Vous comprendrez que les spartiates n’ont ainsi pratiquement pas eu d’influence sur ce combat naval, contrairement à ce que le film fait valoir.