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- L’embaumement : C’est un processus vieux comme le monde (pratiqué avec un grand art par les Égyptiens) dont le but est de tout simplement la conservation du corps du défunt. Contrairement à ce qui est véhiculé fréquemment, lors de l’embaumement, les organes internes comme les viscères ne sont pas retirés comme au temps des Égyptiens. On ne fait qu’enlever le sang en le remplaçant par un liquide à base de formol. Ça ralentit le processus de putréfaction juste assez longtemps pour les obsèques.
- Maquiller les morts : On a beau embaumer les corps pour qu’ils se conservent quelques temps, il faut leur donner une apparence présentable. C’est pourquoi il est d’usage d’essayer de donner au défunt une apparence la plus naturelle, le plus « vivant » possible. L’art de maquiller les morts est particulier car il faut souvent regonfler les traits du visage, enlever les grimaces de douleur imprégnées, figées et recolorer le visage.
- L’exposition ou veillée funèbre : Il est d’usage d’exposer la dépouille des morts et de se réunir en famille ou entre amis autour de la personne décédée. C’est un bon moment pour entamer la période du deuil en racontant des anecdotes, en faisant l’éloge du défunt. Il est assez reconnu que les personnes endeuillées ont besoin de voir la dépouille pour faire le deuil d’un proche disparu. Le fait d’exposer un mort doit être vu comme une nécessité et non comme une expérience morbide. Au moins aujourd’hui, l’exposition se fait dans un salon funéraire; dans le temps, une dépouille était exposée sur la table de cuisine installée au salon dans la maison pendant des jours… Pas ragoutant!
- Les photographies post-mortem : Depuis l’Antiquité, la volonté de conserver un souvenir précis d’un parent ou d’un personnage célèbre commanda que l’on reproduise leur image pour leur éternité. Les Portraits de Fayoum sont un exemple de peinture du visage des morts et remontent à l’ère de L’Égypte romaine au IIe-IIIe siècle ap. J.C. Puis avec l’ère victorienne et l’apparition de la photographie, apparut la photo « post-mortem » ou photo mortuaire. À l’époque, les gens n’ayant pas eu beaucoup de photographies du vivant de la personne décédée, ils recouraient à des pauses scénarisées d’eux avec le défunt assis ou debout, les yeux ouverts, dans des poses le plus naturel possible. En les regardants, on a les poils qui se hérissent! Aujourd’hui encore, lorsqu’un bébé naît mort-né, les parents ont recours à cela en prenant des photos avec le bébé comme s’il dormait afin de garder un souvenir de l’enfant… Un peu morbide, mais comprenable aussi!
Parents posant avec leur fille morte, ère victorienne.
- Le masque mortuaire : Dans le but de conserver une image encore plus précise, en trois dimensions, d’une personne décédée, on avait parfois recours au masque mortuaire. Il s’agissait de mouler le visage du mort avec du plâtre, du cartonnage ou il s’en faisait même en métal pour les plus riches, mais ils étaient moins ressemblants. Ceux en plâtre étaient remarquables par leur définition et la justesse des traits! Aujourd’hui, ce sont des œuvres d’art.
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