La saga du Radar Scope
Avant la NES, Nintendo a lancé une cabine d’arcade du nom de Radar Scope (VIDEO). Cela ne vous dit rien? Ce ne serait pas surprenant puisque la cabine et le jeu du même nom n’ont pas eu de succès en Amérique du Nord. Alors que les ventes ont été au rendez-vous au Japon, le marché nord-américain a tout simplement boudé le Radar Scope, laissant Nintendo avec des milliers de cabines inutilisées dans ses entrepôts.
Tout portait à croire que Nintendo n’aurait pas de succès à l’étranger, d’autant plus que Radar Scope avait été conçu par un designer très prometteur du nom de Shigeru Miyamoto. Pourtant, quelque temps plus tard, les dirigeants de la firme ont demandé à ce concepteur d’utiliser le matériel du Radar Scope et de développer un nouveau jeu qui serait plus alléchant pour les joueurs à travers le monde. Miyamoto arriva finalement avec le projet Donkey Kong, dont on connaît la suite.
Un désastre ayant pour nom Virtual Boy
Je me rappelle encore de la première fois où j’ai essayé un Virtual Boy. C’était dans un Toys ‘R Us et personne ne voulait toucher à cette étrange machine produisant des polygones en rouge et noir. J’en voulais absolument une parce que c’était Nintendo et qu’à l’époque, avoir la nouvelle console de Nintendo, c’était quelque chose! Sauf que là, rien ne m’impressionnait, je n’avais aucun plaisir et, pire encore, mes yeux étaient endoloris sans que je ne comprenne pourquoi.
Le Virtual Boy devait être le nouveau produit de la prestigieuse lignée de la Game Boy, mais fut plutôt un retentissant échec commercial. Non seulement les jeux n’étaient pas bons, mais la machine donnaient des maux de tête, des nausées et des étourdissements à quiconque osait y jouer plus de 20 minutes. Au bout d’un an, Nintendo a retiré le Virtual Boy du marché et a remis la bonne vieille Game Boy et ses graphiques verts à l’avant-scène. La console a bénéficié d’un nouveau souffle avec la sortie de Pokemon Red et Pokemon Blue avant de voir son vrai successeur, la Game Boy Advance, être lancé en 2001.
L’abandon de Squaresoft
Avant que Square Enix ne connaisse les difficultés qu’elle vit actuellement et qu’elle change de nom, il s’agissait d’une compagnie phare grâce à laquelle on estimait le succès d’une plate-forme à sa présence. Lorsque Squaresoft annonça qu’elle abandonnait les consoles de salon de Nintendo au profit de celles de Sony, on y voyait un signe de l’échec à venir de Nintendo. Certes, cela a fait très mal à Nintendo de voir Squaresoft (et Square Enix) porter ses plus grandes franchises sur la PlayStation puis la PlayStation 2, mais cela n’a pas mis un terme à ses activités pour autant.
Un disque dur qui ne tourne pas très vite
Le format utilisé par Nintendo pour la Nintendo 64 a eu beaucoup, beaucoup de détracteurs. La taille excessivement restreinte de la mémoire des cartouches limitait les développeurs comparativement au format de la PlayStation, forçant Nintendo à agir avant de voir son compétiteur rafler tous les jeux de développeurs tiers.
La solution de Nintendo se trouvait dans le Nintendo 64DD, un disque dur qui ajoutait 64 Mo de RAM aux concepteurs et qui permettait aux joueurs de concevoir et stocker leurs propres programmes. Imaginez, on vendait le disque dur avec la promesse qu’on y verrait Fire Emblem, Super Mario RPG, Dragon Quest et même Mother 3 dessus! Il n’a pourtant reçu qu’un accueil très timide au Japon de sorte que Nintendo a annulé sa sortie mondiale. Elle a plutôt retravaillé certains jeux comme Donkey Kong 64 et Perfect Dark afin qu’ils tirent profit d’une petite extension de mémoire que Nintendo a offert avec le jeu en 64 bits de son gros singe. L’aventure du Nintendo 64DD lui a quand même coûté très cher.
La GameCube
La GameCube n’est pas réellement un échec, mais elle ne fut pas un grand succès pour Nintendo. Alors que 32,93 millions de Nintendo 64 venaient d’être vendues, Nintendo s’est butée à un nouveau compétiteur avec la Xbox de Microsoft. Les consommateurs reprochaient aussi à Nintendo d’avoir développé une machine sous-puissante utilisant un format propriétaire n’ayant pas les capacités du médium de la PlayStation 2 et de la Xbox.
La GameCube aura finalement trouvé quelque 22 millions de preneurs durant son histoire, complètement dominée par la PlayStation 2 et devancée par la Xbox. Pourtant, quelques années plus tard, Nintendo retrouva la voie du succès en lançant la Wii, dont les ventes ont dépassé la marque du 100 millions de consoles écoulées.
Le lancement de la Nintendo 3DS
Vous rappelez-vous du lancement de la Nintendo 3DS ? Vous savez, avant que cette console ne soit une plate-forme portable à recommander les yeux fermés? Moi, je m’en souviens très bien. Je me rappelle surtout de ces premiers mois où elle est demeurée éteinte parce que je n’avais aucun jeu vraiment intéressant pour l’utiliser. Nintendogs, les mini-jeux AR et Super Street Fighter IV, c’est bien, mais après un temps, ça fait!
À sa parution, la Nintendo 3DS était un fiasco. Les jeux manquaient, l’utilisation de la 3D n’était pas à point et donnait même mal aux yeux tandis que les logiciels étaient assez pauvres. On y voyait la fin d’une époque pour Nintendo, soit celle où elle dominait le marché des consoles portables. La voie était grande ouverte pour la PlayStation VITA de même que les téléphones et tablettes, qui gagnaient de plus en plus en popularité. Puis, Nintendo a lancé quelques jeux incontournables, ce qui a fait grimper les ventes de la console et attiré de plus en plus de développeurs. On connaît la suite.
En somme, c’est vrai, la situation de la Wii U n’est pas reluisante, mais Nintendo n’en est pas à sa première difficulté. Elle a connu des épreuves bien pires par le passé et elle a toujours su rebondir, parfois à des moments où on ne s’y attendait pas. J’ignore quel avenir attend Nintendo, mais j’ai grand espoir qu’elle retrouvera le chemin du succès et que le joueur que je suis continuera à profiter de ses produits pour plusieurs années!