L’homme sain possède une force intérieure (physique, émotive et psychologique) et est capable d’utiliser cette puissance de façon adéquate. C’est un être qui veut agir en fonction de lui-même, tout en tenant compte des autres. L’homme sain valorise sa vie, car il a appris, par son passé de chasseur–pourvoyeur, que de sa propre survie dépendaient la survie et le confort d’autres vies. Il est donc fondamentalement un égoïste-altruiste.
L’homme qui contrôle sa vie développe une confiance en lui, ce qui lui permet de s’affirmer de façon assertive. L’assertion est la capacité d’exprimer clairement ses besoins et ses pensées. Elle se situe entre la soumission à l’autre (homme faible) et l’agression de l’autre (manipulateur). Cette assertion est essentielle à une communication ouverte.
L’affirmation de soi renforce la confiance et l’estime de soi. L’homme sain a le sentiment de sa propre valeur et sait qu’il a le droit de profiter de ce que la vie a de meilleur à offrir. C’est pourquoi il passe souvent pour un égoïste, mais son égoïsme est altruiste, en ce sens qu’il pense d’abord à lui, à son propre confort, mais est toujours prêt à partager ce qu’il possède et à s’engager avec la femme qui le respecte et l’admire dans sa masculinité. C’est fantastique le nombre de fois où j’ai entendu des femmes dire de leur partenaire : « Il est tellement généreux! ».
L’homme malsain utilise son pouvoir pour asservir les autres, là où l’homme sain utilise sa puissance pour contrôler sa vie. C’est pourquoi émane de lui un certain charisme, soit la capacité de séduire, d’influencer, voire de fasciner les autres par sa seule présence. Point besoin d’être autoritaire lorsque l’on a de l’autorité. Cet homme fuira la femme à la féminité malsaine qui cherche à le contrôler.
La planification est caractéristique de l’homme sain. Pour lui, le passé est passé : perdue ou gagnée, game is over est une devise masculine. Je n’ai jamais compris que l’on dise de l’homme qu’il a peur de l’engagement. L’homme est un fonceur-né toujours prêt à défendre son territoire, à se porter volontaire pour les tâches les plus dangereuses, à tout faire pour améliorer ses conditions de vie et celles des gens qu’il aime. L’homme sain cherche continuellement à se surpasser et à s’engager pour une cause, pour défendre son pays, pour une femme, mais à sa façon et pas nécessairement comme sa partenaire le voudrait.
Se sentant puissant, en pleine possession de ses moyens, il devient… impassible. Ce qui apparaît souvent comme de l’indifférence, de la froideur ou de l’insensibilité est en fait une grande maîtrise de soi-même. L’impassibilité est la qualité de celui qui, tout en prenant acte de ses traumas et souffrances, ne se laisse pas envahir ou guider par eux. L’impassibilité est très proche de la résilience de Cyrulnik.
Finalement, comme toute femme peut le confirmer, l’homme sain est profondément ancré dans la sensualité et la sexualité. C’est un être de plaisir physique, enraciné dans le plaisir des sens et non seulement dans le plaisir génital. C’est ce plaisir des sens qui le pousse à appréhender la réalité extérieure par l’intermédiaire de son corps physique, plaisir qu’il veut partager physiquement et activement avec sa partenaire, justement parce qu’il est un égoïste altruiste.
L’homme sain… |
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S’affirme positivement. |
S’estime. |
Contrôle sa vie. |
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Manifeste un sain égoïsme. |
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Est un fonceur-né. |
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Possède une forte libido. |
Source : Tableau tiré de Qui sont ces femmes heureuses?, Éd. Option santé, 2009.