Kawasaki, en présentant le modèle Vaquero, vient jouer directement dans la cour de Harley-Davidson et de Victory. Même si les autres compagnies japonaises lancent de gros custom bagger du genre, le marché appartient aux Américains, Harley en tête de liste. Contrairement à bien d’autres, la Vaquero est de style rétro années 50 et son moteur V-Twin de 1 700 cm3 est refroidi par liquide. Son système d’alimentation SACT à quatre soupapes par cylindre à injection numérique possède deux corps de papillon de 42 mm et génère un couple de 108 livres-pieds dès les 2 750 tr/min. D’une douceur de roulement incroyable, la Vaquero, malgré un poids de 835 lb, offre des accélérations franches et linéaires. Avec un centre de gravité très bas, comme la majorité des grosses routières du genre, la Vaquero se distingue par une tenue de route très stable et vive. Agile et facile de prise en main, la Vaquero enfile les courbes avec confiance grâce à sa garde au sol plus haute que celle de ses concurrentes.
Pratiquement dépourvue de vibrations au niveau des repose-pieds et des guidons, elle permet une combinaison à une selle large et confortable pour enfiler les kilomètres avec aisance. Sa garde au sol de 145 mm lui permet des figures contre lesquelles ses concurrentes ne peuvent rivaliser. Son système d’amortissement est aussi son gros atout, équipé d’une fourche télescopique de 45 mm et de deux amortisseurs pneumatiques arrière réglables sur quatre positions en détente. L’ensemble est relié à son bras oscillant, ce qui lui confère une tenue de route exemplaire.
Deux disques de 300 mm à étrier à quatre pistons à l’avant Tokico et un disque de 300 mm à deux pistons à l’arrière assurent le freinage. Efficace et bien équilibrée, la bête s’arrête sans problème sur toute surface grâce à son système ABS embarqué (sur le modèle essayé, du moins, puisque l’ABS vient en option). Une transmission à six rapports avec surmultiplication contribue à sa souplesse et à notre grand bonheur.
Son carénage est monté au cadre et contribue à la légèreté de la direction. D’un aérodynamisme efficace et testé en soufflerie, il minimise les turbulences causées par le vent. Particulièrement bien pensés, des compartiments verrouillables y sont intégrés. Les sacoches, d’une capacité de 38 litres, prolongent les lignes de la moto dans un souci d’esthétisme et de bon goût. Son tableau de bord est d’un look unique et très esthétique. Composé d’un écran ACL, il affiche le rapport engagé, le kilométrage total et partiel, l’autonomie restante, la consommation moyenne et une horloge. Le système audio à deux haut-parleurs est compatible avec les lecteurs iPod et la radio satellite, le tout bien encadré, style Hot Rod – jukebox des années 50; très chic.
En conclusion
La Vaquero est une moto de longues distances; son confort et sa douceur de roulement en font une grande routière. Elle affiche de belles qualités, dont un look indéniable, un prix bien en dessous de ceux de la concurrence et elle demeure suffisamment puissante pour bousculer certaines motos moins volumineuses. Très bien équipée, elle répond à tous les critères des motos grand tourisme, sauf peut-être de faire partie de la légende… dommage pour ceux qui ne peuvent s’en passer.