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Streaming 101 – Les utilisateurs

Bonjour à tous… On fait de la lecture aujourd’hui. La vidéo est surtout pour l’ambiance.
 
À la suite des récents évènements dans le monde de la musique au Québec, je vous lance mes observations et questionnements concernant les sites de musique en ligne dits Streaming.
 
Pour l’utilisateur payeur, le Streaming permet l’écoute de musique de tout genre, en ligne (Internet) et en ne payant qu’un abonnement mensuel de X $ pour en avoir l’accès. Particularité principale : les sites permettent d’avoir un contrôle sur la liste de lecture (playlist). La plupart des sites offrent un éventail très varié de choix musicaux (Zik : 12 millions de titres) et d’options de diffusion Facebook et Twitter. Aussi, une possibilité de plateformes diverses : ordinateur, iPod, iPhone, Blackberry, Androïd… On peut écouter notre liste de lecture quand on veut, où l’on veut, sans avoir à rien télécharger.
 
Pour le Québec, il y a Zik (Quebecor), mis en ondes dernièrement pour seulement le prix d’un disque (14,99 $) par mois… et v’lan… on a tout ce que l’on veut entendre. Pas cher… pas cher… Tout cuit dans le bec… quoi.
 
Image : tu lances la lecture aléatoire de musique de danse, admettons, tu danses pour 42 jours sans interruption. De quoi faire un méchant party, comme dirait mon chum bassiste Daniel Marcoux.
 
Cela étant dit, voici mon feeling : je trouve qu’avec ces sites Streaming, nous banalisons encore plus ce qu’est la musique, l’art musical. La banalisation a sans doute commencé par l’introduction d’Internet dans nos vies… et aussi, par la numérisation de la musique.
 
Je cite Alexandre Vigneault de La Presse : « … s’avère un extraordinaire magasin de bonbons pour les amateurs de musique ».
 
La musique se fond dans le décor, ça va avec, c’est du standard, elle est tenue pour acquise exactement comme un micro- ondes… un cellulaire… ou un Mcdo. Ce n’est plus un évènement en soi. On ne partage qu’un clic… Avec les vinyles, y avait toute une procédure… qui donnait parfois toute une aventure … Hum… Bon…
 
On a oublié qu’il y a un travail énorme de composition, d’arrangements… du talent sous-jacent à ce que l’on écoute, pour ne pas dire « consomme ». C’est dommage qu’on soit rendus là. On les écoute en moyenne 15 secondes ou moins… et on détermine si c’est bon ou pas !

Le musicien doit composer pour que tout se passe dans la première minute avec éclat.
 
Le fait d’avoir tant d’offres musicales ajoute carrément de l’huile sur le feu. Est-ce à dire que l’on ne fait plus la distinction entre les qualités musicales intrinsèques de chaque genre de musique que l’on écoute? Du rock, c’est du rock… Du jazz, c’est du jazz… Avez-vous une approche analytique bien déterminée de vos choix de pièces? Perdons-nous ce sens critique légendaire qui nous caractérisait, nous les Québécois?

Nous avons assisté à bien des débuts de tournées mondiales de groupes qui passaient ici. Si ça « levait », comme on dit, cela voulait dire que tout était parfait pour le reste de la planète. Je pense entre autres à David Bowie, qui pratiquait la tournée Serious moonlights tours en 86, dans notre grand studio du parc Jean-Talon à Québec. Deep Purple, Sting, Gentle Giant, Zappa ont fait de même. Enfin…
 
Selon Pierre Marchand de chez Archambault (Quebecor) : « … cela va promouvoir la culture québécoise ».
 
Ben oui… On va faire comme toujours… On va tout donner gratuitement. (soupir)
 
Musicien québécois à donner… Pas cher… pas cher… On se presse avant qu’il n’y en ait plus…

Mike en vrac, en direct d’un IGA au Pérou

À suivre…

Références : certains de ces sites ne sont pas accessibles étant donné que nous sommes au Canada.
Deezer.com
Grooveshark.com
Mog.com
Pandora.com
Rdio.com
Socan.ca
Zik.ca
Photos partitions de musique : Mick V. 
Musique originale : mickv.bandcamp.com
Alexandre Vigneault – La Presse
Guillaume Picard – Canoe.ca
Wikipédia

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