Tim Bozon est né à Lugano, en Suisse, selon le site officiel de la Ligue de hockey junior de l’Ouest, mais à St-Louis, Missouri, aux États-Unis, selon celui du Canadien.
Qu’à ce la ne tienne, il possède la citoyenneté française. Il est d’ailleurs le fils de Philippe Bozon, le premier joueur français à avoir évolué dans la LNH. Son grand-père, Alain, était également un hockeyeur de haut niveau, il a notamment été capitaine de l’équipe nationale française dans les années 60.
La lignée des Bozon dans le hockey ne prendra pas fin avec Tim, son jeune frère Kevin évolue présentement avec le club junior de Lugano. Mentionnons aussi que sa mère, Hélène Barbier, a participé à 17 épreuves de la Coupe du monde de ski alpin dans les années 80.
Quand la philosophie « d’un esprit sain dans un corps sain » est aussi présente au sein une famille, ce n’est pas étonnant que les rejetons deviennent des athlètes de qualité!
Tim Bozon évolue à l’aile gauche, il est de taille moyenne; six pieds, un pouce et 195 livres.
Après avoir réalisé une bonne saison dans la Ligue junior de l’Ouest (WHL) avec les Blazers de Kamloops en tant que recrue, il a été repêché en juin dernier, au troisième tour, 64e au total, par le Canadien.
Il s’était forgé une fiche de 36 buts, assortis de 35 mentions d’aide pour 71 points en 71 matchs, lors de la campagne 2011-2012 avec Kamloops. Il avait ajouté cinq filets en 11 parties éliminatoires.
Cette saison, à sa seconde année chez les juniors, Bozon a amélioré sa récolte en accumulant 91 points, grâce à 36 autres filets et 55 aides en 69 rencontres. Il a connu pas moins de 25 matchs de plus d’un point, dont quatre où il a enregistré 4 points!
Il a aidé son club en séries avec quatre buts et deux passes lors des huit matchs des Blazers ce printemps avant de voir son parcours être interrompu par une fracture à un poignet.
Vous pouvez jeter un coup d’Å“il à ses capacités en visionnant les multiples courtes vidéos de sa dernière campagne qui suivent :
Contrairement à Charles Hudon, Sebastian Collberg, Danny Kristo ou Brady Vail, il n’a pas eu l’occasion de se faire valoir avec les Bulldogs en fin de saison en raison de sa blessure au poignet.
Il a tout de même récupéré rapidement et le 3 mai dernier, il a endossé les couleurs de la France pour la première fois contre des professionnels, lors d’un match face à la Slovaquie dans le cadre du Championnat de Monde de hockey.
En cinq parties avec l’équipe nationale française, il a réussi à amassé une mention d’aide contre des hommes, avec un club, disons-le, plutôt limité en terme de talent offensif! Une équipe qui a tout de même réussi à battre la Russie 2-1, le 9 mai.
Puisqu’il vient d’avoir 19 ans en mars dernier, il serait surprenant qu’il perce l’alignement déjà bien rempli du grand club l’automne prochain, mais il aura sa chance!
Après tout, Marc Bergevin a affirmé lors de son bilan de fin de saison qu’il dit aux jeunes :
« S’il n’y en a pas de place, je vais en faire. Fais ce que tu as à faire et force-moi à prendre une décision. »
Tim Bozon représente ce que l’on appelle un « marqueur naturel », une denrée rare, un type d’athlète qui rappellera sans doute Michael Ryder lorsqu’il aura atteint sa pleine maturité. Il se présentera assurément au camp de développement du Canadien en juillet.