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La dépendance affective… reflet d’une blessure

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Situation

Nouvellement célibataire et avec la première d’une série de plusieurs bières à la main, Mathieu regarde l’émission d’avant-match des Canadiens de Montréal. Après, il regardera la partie. À la suite d’une victoire du Tricolore, il somnolera devant l’émission d’après-match. Finalement, un peu ivre, il ira se coucher, seul dans son lit. Pour Mat, il n’y a rien de pire que de dormir seul. Il le dit lui-même : « J’ai besoin d’une femme! »

Mathieu n’en est pas à sa première rupture amoureuse. Effectivement, il s’est fait quitter par ses cinq dernières blondes. Chaque fois que Mat se fait laisser, le cœur lui brise et la douleur est comparable à s’il se l’arrachait de la poitrine pour le mettre deux minutes au four micro-onde. Autant cela lui fait mal, autant notre bonhomme ne tarde pas à bouder sa solitude pour rapidement s’amouracher intensément d’une autre femme.

Explication

Le visage d’une dépendance peut être multiple : pornographie, alcool, drogue, jeu pathologique, Internet, jeux vidéo, etc. Peu importe vers quoi est dirigée la dépendance, celle-ci représente toujours la pointe de l’iceberg. Ne vous méprenez pas, cela n’a rien à voir avec le naufrage d’un navire insubmersible ni le dessin coquin brossé par le beau Léo… Comme nous le savons, la pointe visible d’un iceberg est soutenue par une masse de glace colossale et invisible, car cette dernière se situe sous le niveau de la mer. En ce sens, lorsqu’une personne démontre une dépendance, nous voyons seulement la partie visible d’un mal-être, laissant dans les profondeurs de sa personnalité les bases de cette pointe.

Le rapport que Mat entretient avec les femmes est exactement le même que n’importe quel accro face à sa substance. C’est-à-dire que notre Mathieu se sent bien lorsqu’il peut consommer sa relation intime, mais au moment où celle-ci disparaît, l’anxiété augmente. Pour se soulager, il tentera de recréer une relation avec une femme afin de faire descendre son malaise. Là est le nœud de la dépendance affective. J’entends par là qu’il est normal de ressentir de la peine lorsqu’une personne que l’on aime nous quitte. C’est plutôt au moment où un individu démontre qu’il est incapable d’être bien avec lui-même et qu’il tente de se soulager via des relations amoureuses que nous pouvons apercevoir des traits d’une dépendance affective.

Solution

La dépendance reflète une blessure. Pour un traitement efficace, il est important de guérir la plaie par le fond. Par exemple, l’alcoolique qui veut arrêter, ou du moins qui veut mieux gérer sa consommation, devra chercher à comprendre pourquoi il s’accroche à la boisson pour tenter de trouver un bien-être. En ce sens, un gars qui est incapable d’être seul avec lui-même, qui doit se mouler à une femme pour se sentir complet, aurait intérêt à se faire observateur de sa personne afin de comprendre les raisons de cette incomplétude.

Développer son amour-propre sera assurément une piste intéressante pour n’importe quel homme qui cherche à trouver un bien-être personnel. Attention, le développement de l’amour-propre ne doit pas être confondu avec la valorisation de l’ego au détriment des autres.

C’est étrange, j’ai vraiment l’impression que si Mathieu était capable d'être bien avec lui-même, sa future amoureuse l'aimerait certainement plus longtemps.

Note à moi-même : Écrire sur l’ego lors d’une prochaine chronique.

Au plaisir!

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