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Soyons logiques, si l'on cherche quelque chose dans la vie, que ce soit la manette de la télévision ou nos clefs, c'est que, par définition, on ne le possède pas. Comme on ne possède pas la manette, on veut la trouver, l'obtenir. Avec le bonheur, c'est pareil. On dirait que certains pensent, à tort bien entendu, que le bonheur provient de l'extérieur; que s'ils déménagent dans une nouvelle ville, qu'ils obtiennent un nouvel emploi, qu'ils changent de maison ou encore de voiture ou de coupe de cheveux, ils vont, comme par magie, trouver le bonheur. Ça ne marchera pas. Pourquoi? Parce qu'en cherchant à obtenir le bonheur, ils s'affirment continuellement à eux-mêmes qu'ils ne le possèdent pas, dans le présent. Que s'ils font ci ou ça, peut-être, alors, qu'ils seront enfin heureux. Or, le cerveau n'est, contrairement à ce qu'on pourrait penser, pas très intelligent. Certes, il nous permet de calculer des formules mathématiques pour donner le bon pourboire au serveur, mais lorsqu'il s'agit de différencier l'inconscient du conscient, il n'est pas très habile.
Pensez-y, si je passais toutes mes journées à me dire intérieurement : « Je suis un imbécile, je ne vaux rien, personne ne voudra jamais de moi, je suis laid, je suis un horrible individu, je ne mérite pas de vivre », il ne faudrait pas bien longtemps pour que ces phrases, que je disais au départ sans fondement, deviennent ma réalité, ma réelle perception de moi. Car mon cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et l'imaginaire, du moins pas lors de son conditionnement. C'est un peu comme une éponge : il absorbe les affirmations, que ce soit de l'eau claire ou de la vieille eau de vaisselle.
Se répéter quelque chose assez longtemps « l'ancre » en nous comme une réalité. Vous n'êtes pas convaincu? Faites le test vous-même. Pendant un an. Oui oui, un an, répétez-vous chaque jour que vous êtes un bon à rien, une sale merde ou un idiot. Votre estime de vous, dans un an, sera horrible. Faites l'inverse; pendant un an, répétez-vous chaque jour que vous êtes fantastique, que vous êtes le meilleur, que vous êtes beau, etc., et votre estime de vous en sera grandement améliorée, en seulement un an.
« Seulement » un an? Oui, « seulement ». Car dans toute une vie humaine, un an de conditionnement, ce n'est pas beaucoup.
Pensez maintenant à toutes ces années, ces dizaines d'années qu'ont vécu certaines personnes en se répétant continuellement que s'ils font ci ou ça, ils seront heureux. Ces dizaines d'années à s'affirmer inconsciemment qu'ils ne sont donc PAS actuellement heureux et qu'ils doivent OBTENIR le bonheur par le biais d'éléments extérieurs.
Il faut réapprendre à être heureux. Arrêter de tenter de trouver le bonheur dans l'extérieur, et le trouver en nous, continuellement. Réapprendre à apprécier la vie. Arrêter de chialer comme des bourges dès lors qu'il pleut ou qu'il neige ou qu'il fait chaud ou qu'il fait humide ou qu'il fait sec. La pluie, c'est apaisant, ça fait un joli bruit; la neige, c'est beau, on dirait des étoiles qui tombent du ciel; la chaleur, ça donne de l'énergie, c'est dynamique. Il faut arrêter d'attendre quelque chose (qui ne viendra jamais) pour être heureux. Rigoler devant un pigeon, devant un enfant qui joue au ballon, apprécier le silence de notre appartement, un bon livre à la main avec un café noir dans l'autre, apprécier la marche quotidienne entre chez soi et le bus/métro, en profiter pour regarder les nuages, pour saluer nos voisins, pour parler écologie avec le vieux devant nous à l'arrêt d'autobus.
Le problème, le gros problème, c'est que la plupart sont tellement conditionnés à chercher le bonheur ailleurs qu'en eux qu'ils sont devenus aveugles. De toute leur vie, qu'elle soit de 20 ans ou de 60, ils n'ont JAMAIS remis en question cette façon de trouver le bonheur; c'est devenu la réalité, leur réalité.
C'est horrible! Pensez-y! Être tellement conditionné qu'on n'a même jamais eu l'ombre d'une idée de remettre en question l'obtention du bonheur, en soixante années d'existence terrestre! À 60 ans, ça fait 21 900 jours! 21 900 matins à grimacer devant la météo, 21 900 soirs à chialer de sa journée, et ce, sans jamais chercher une autre façon de trouver le bonheur que d'aller une fois par semaine boire une bière, de se payer un voyage ici et là, pour essayer d'avoir un peu de fun. Oui, c'est un exemple extrême. J'aime les exemples extrêmes, dans la vie, ça représente bien un point.
Mon point, ici, c'est de vous montrer qu'il est possible, très possible, d'être heureux tous les jours. Par contre, pour ce faire, il faut abandonner la façon « classique » de chercher le bonheur (« classique » dans le sens « utilisée par la majorité »). Il faut se déconditionner, arrêter de se dire chaque jour que si l'on fait ci ou ça, là, enfin, à ce moment-là, dans le futur, on va être heureux, et commencer à être heureux, maintenant, là, tout de suite; on n'a pas besoin de quoi que ce soit.
Arrêtez de CHERCHER le bonheur et commencez à le RÉPANDRE. Arrêtez de vouloir trouver la source de la joie, et le devenir. Comme je le dis souvent, ce n'est pas ton travail qui te rend heureux, c'est toi qui arrives heureux à ton travail.
Cette section vous est présentée par Grands Frères et Grandes Soeurs du Québec