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Hinder : Mauvais titre pour un bon album

Tout d’abord, on le sait, le titre d’un disque a une importance capitale sur sa réception auprès du public. Dans ce cas-ci, le titre laisse suggérer un album probablement plus heavy que ses prédécesseurs, plus éclaté, plus expérimental, bref, plus « wild Â». Détrompez-vous, il n’en est rien du tout. C’est peut-être même le plus sage des quatre disques, et je m’explique très mal ce choix. C’est comme si le groupe voulait projeter une image plus forte que le contenu du disque ne l’est en réalité. À moins que les gars eussent déjà choisi ce titre avant de faire la sélection finale des titres, mais encore… Le risque de déception est grand.

DU ROCK, MAIS EN DOUCEUR CETTE FOIS

Hinder est un genre de cauchemar pour les critiques de disque. Leur matériel plaît à un large public, mais n’apporte rien de vraiment nouveau. Leur rock peut sembler dépassé, mais la formule demeure efficace et plaît. Là où le bât blesse, c’est que l’album de 2010 (All American Nightmare) était leur plus solide, leur plus audacieux et qu’il laissait présager le meilleur, alors que celui-ci recule d’un pas et ramène le groupe dans sa formule de départ. Avec carrément la moitié du disque qui compte des ballades, est-ce ça, le « Freakshow Â»? Hinder est souvent comparé à Nickelback pour sa formule, ce qui a ces bons et moins bons côtés, Nickelback ne faisant plus vraiment l’unanimité chez les amateurs de rock, même de rock commercial.

Tout ça pour dire qu’à part quelques morceaux qui bougent vraiment comme le premier simple « Save Me Â», le disque est rempli de mélodies sirupeuses, de jolies harmonies vocales et de textes qui parlent d’histoires d’amour brisées. On reconnaît musicalement le groupe, mais sans son côté qui grafigne. Ce sont de bons musiciens, ça ne donne pas dans la facilité même si les refrains sont super « catchy Â», sauf que oui, c’est très « smooth Â».

ÇA S’ÉCOUTE BIEN

Maintenant que le côté plus difficile de la critique est passé, si on prend du recul et qu’on réécoute l’album, sans se soucier des attentes générées, on doit quand même admettre que c’est bien fait, à défaut d’être original. Le disque passe bien dans son ensemble et même qu’au bout du compte, les ballades deviennent nos préférées sur le disque : contradictoire, n’est-ce pas? Écoutez l’extrait proposé ci-haut de la chanson Should have Known Better, ça représente bien le « soft side Â» du disque ainsi que le style de mélodies et d’arrangements que les gars nous proposent. Eh oui, entre ça et pas mal d’autre matériel, je choisis ça. I Don’t Wanna BelieveTalk To MeAnyone But You et Get Me Away From You ressortent finalement du lot.

En résumé, si on oublie la mauvaise approche du titre et la direction empruntée sur leur dernier effort, ce nouvel album devrait plaire malgré tout aux fans et peut-être en faire gagner quelques nouveaux si les morceaux trouvent leur place auprès des radiodiffuseurs et des chaînes de musique, notamment sur le web. On peut s’amuser à ne pas les aimer, mais Hinder laisse sa marque. Souhaitons juste qu’ils retrouvent leurs amplis et leurs pédales de distorsion pour le prochain disque.

Note : près de 8 sur 10.

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