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1. Écoutez de la musique.
La musique, c'est s'envoler, c'est fuir le quotidien, c'est s'échapper un instant de la prison que sont les embouteillages, c'est partir pour un temps dans un univers fantastique, c'est recharger ses batteries quelques minutes; et c'est presque gratuit. Ayez toujours des écouteurs et vos chansons préférées à portée de main. Que ce soit sur un CD dans votre voiture, dans votre lecteur MP3 ou sur votre téléphone intelligent, de nos jours, il y a peu d'excuses valables pour ne pas avoir de la musique près de soi. Le matin, en allant travailler, au lieu de fixer le vide dans le métro en vous disant que la journée va être longue, ou encore les souliers du vieux monsieur dans le bus, profitez-en pour écouter votre chanson préférée, celle qui vous donne envie de courir, de sauter, de partir à l'aventure, et énergisez-vous pour la journée. La musique a cet effet magique de pouvoir changer notre état d'esprit en un rien de temps; utilisez ce pouvoir magique à votre avantage pour agrémenter votre journée d'une bande sonore digne d'un film extraordinaire.
2. Lisez (non, pas ça).
Non, oh! non, je ne parle pas ici de l'actualité du journal de la région. Laissez de côté un instant ce vieux morceau de papier qui, de toute façon, vous salit les doigts, et allez vous acheter une bande dessinée ou un livre pour enfants. Oui oui, vous avez toujours le droit de lire ce genre de littérature, qui n'est pas réservé seulement aux moins de 18 ans. Ne vous ennuyez-vous pas de ces instants de suspense et d'émotions intenses, lorsque vous étiez petit, alors que Spider-Man brisait la gueule des Sinister Six, ou lorsque le preux chevalier allait défendre son honneur en volant un œuf magique de la caverne du dragon rouge brûlant des fantômes disparus? Vous pouvez toujours ressentir ce genre de passion pour un bout de papier, mais avec le genre de bout de papier qu'on lit lorsqu'on est adulte, c'est plus difficile. Difficile est la tâche de se passionner par les dernières fourberies politiques de nos partis préférés, devant la petite annonce de M. Thériault qui cherche une tondeuse pour cet été, ou devant les chiffres et nombres, hiéroglyphes indéchiffrables de la page non lue de la Bourse dans le cahier des affaires. Lire un conte pour enfants, une bande dessinée pleine d'action et de couleurs, a pour effet de faire ressortir le petit gars en nous, nous libérant un instant du quotidien, trop souvent gris et mécanique, et crée une ambiance sympathique dans le métro, alors que vos compatriotes de transport vous observent, ce livre à la main, un sourire aux lèvres, mi-jaloux, mi-curieux. Pis, en plus, c'est l'fun une bande dessinée!
3. Créez.
Peu importe où vous êtes, peu importe qui vous êtes, peu importe ce que vous faites, créez. Sortez une vieille facture de votre poche et dessinez un bonhomme allumette. Faites un château fort avec vos articles de bureau, réorganisez vos tiroirs, dessinez un bonhomme sourire dans la neige en passant dans le parc, faites un origami avec votre serviette de table au restaurant, écrivez une courte histoire sur votre téléphone intelligent, peu importe, créez, utilisez ce côté émotionnel et créatif de votre cerveau, qui est peut-être devenu rouillé et endormi, après toutes ces années de calculs financiers, de lecture de journal et d'attitudes mécaniques et robotisées. Il n'y a aucune raison de ne pas créer tous les jours quelque chose, de trouver une nouvelle façon de faire quelque chose que vous faisiez déjà, de toute façon. Créer, c'est devenir un acteur dans le monde, au lieu d'en être un simple figurant, c'est prendre part à la grande aventure, c'est laisser une marque, quelle qu'elle soit, c'est agir au lieu de réagir, c'est totalement gratuit et c'est pour tout le monde. Ce n'est pas réservé à une élite bourgeoise et fendante qui se plaît à se narrer à elle-même ses dernières visites dans des galeries d'art contemporain. Alors faites-le, tout le temps, dès que vous le pouvez, tous les jours, toute la vie.
4. Partagez.
Que ce soit votre dîner avec une collègue, votre pause-café avec l'employé introverti, votre portefeuille avec un sans-abri, votre temps avec un organisme, vos vieux livres avec des amis, votre sourire avec des étrangers, partager est l'essence même de ce que c'est que d'être humain. Car si la société actuelle nous pousse continuellement à être des individus individuels, des egos consommateurs, centrés sur nous-mêmes, il est important (voire obligatoire), pour vivre une belle vie, de se rappeler que nous sommes une communauté. Un groupe de mammifères vivant ensemble, dans ce monde rapide, métallique et gris, que sont nos villes et nos maisons. Parce qu'il n'y a rien de plus flamboyant que le sourire d'un sans-abri à qui on paie un dîner ou à qui on offre une couverture chaude; rien de plus agréable que de partager avec un ami des pensées sur un livre qu'on a vraiment aimé; rien de plus stimulant qu'une conversation improvisée au milieu d'une file d'attente avec un vieux citoyen du monde. Parce que le partage, que ce soit de biens matériels ou d'expériences personnelles, illumine notre journée, comme celle des autres; il est essentiel à notre bonheur. Car le bonheur n'est pas fait pour être une entreprise individuelle, solitaire; il est plutôt solidaire, un virus qu'on doit transmettre. Parce que, trop souvent, on essaie de trouver le bonheur tout seul, juste pour nous, égoïstement, alors qu'on devrait essayer de le donner aux autres, pour ne pas être que de petites flammes ici et là, éparpillées dans une masse de cendres, mais bien un seul et grand feu de joie, qui s'étend et qui prend de l'ampleur, pour brûler indéfiniment.
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