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Jeune, je n’avais accès à aucune partie du Canadien puisque, à la maison, nous n’avions pas RDS qui présentait les parties de l’équipe. De toute façon, ma famille n’avait que très peu d’intérêt pour le hockey de la Sainte-Flanelle, ce qui fait que j’ai été initié aux matchs du club seulement lors des séries éliminatoires de 2006, qui étaient diffusées sur les ondes de la chaîne anglophone CBC.
La première rencontre éliminatoire que j'ai suivie avec attention a été celle du 22 avril 2006 opposant les Canadiens de Montréal aux Hurricanes de la Caroline, eux qui avaient d’ailleurs remporté la coupe Stanley cette année-là.
Avant cette date, j’entendais parler du Canadien ici et là, sans toutefois y porter une attention particulière. Mais ce samedi soir de l’année 2006, j’ai su que j’étais devenu un partisan de la formation montréalaise. La toute première page de cette histoire venait d’être écrite.
Bien sûr, à ce moment, je ne pensais pas occuper une telle fonction que celle que j’occupe actuellement, c’est-à-dire chroniqueur sportif sur certaines des plateformes les plus lues au Québec.
J’ai continué à regarder les matchs du Canadien, mais très peu par saison, étant donné que je n’avais pas accès à leur diffusion…
Puis arriva le printemps 2010, le « printemps Jaroslav Halak ». Cette année-là, le CH s’était incliné en finale d’association face aux Flyers de Philadelphie après avoir vaincu coup sur coup les puissants Capitals et les talentueux Penguins.
Ce qui est le plus étonnant là-dedans, c’est qu’en 2009, je m’étais acheté un chandail de Jaroslav Halak alors qu’il n’avait disputé qu’une poignée de matchs dans la LNH. Le gardien slovaque était très peu connu du public montréalais à l’époque, à un tel point qu’il n’y avait aucun chandail à son effigie en vente dans les différentes boutiques de sport traditionnelles. J’avais donc dû me procurer un chandail sans numéro ni nom de famille de joueur au dos, puis faire imprimer le numéro 41 d’Halak, ainsi que son nom à l’arrière. Même le vendeur n’avait aucune idée de qui il s’agissait : « Jaroslav Halak, c’est le numéro 37, right? ». J’avais fini par payer le t-shirt à l’effigie de mon joueur préféré à 40 $, un prix de fou pour moi qui ne devait pas avoir plus que 12 ans à l’époque. Décidément, je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête ce jour-là… quoiqu’il constituera toujours un bon souvenir de ces incroyables séries de 2010!
L’année suivante, ma famille a finalement décidé de se procurer « le câble » et j’ai pu écouter la saison 2010-2011 du Canadien dans son entièreté sur RDS! C’est là que j’ai commencé à suivre le hockey avec davantage de rigueur.
À partir de la saison 2012-2013, je ne ratais quasiment aucune partie du Canadien, puisque j’étais maintenant affecté à sa couverture sur différents sites Web. L’histoire s’arrête en ce 23 avril 2014, pour le moment.
Après avoir lu mon historique de partisan du Canadien de Montréal, vous comprendrez mieux ce qui va suivre…
De toute ma vie, je n’ai jamais vu le Tricolore remporter une coupe Stanley, étant donné que je suis venu au monde environ cinq ans après la conquête de 1993. Pire, je n’ai jamais vu le Canadien être un club compétitif…
Depuis toutes ces années, je n’ai jamais cru en les chances de la formation montréalaise de remporter la coupe Stanley, même pas en 2010…
Tout ce temps, j’ai toujours vu le Canadien comme l’équipe négligée, pas comme l’équipe à battre. Même qu’avant d’avoir 14 ans, je ne pensais même pas au fait que le CH était une équipe qui, comme les 29 autres, avait le droit de mettre la main sur la coupe Stanley. Disons qu’on était loin de la ville du hockey des années 70…
Mais vous savez quoi? Pour la première fois de ma courte vie, je suis enfin fier de mon équipe de hockey, parce que je sens qu’elle a de vraies chances de compétitionner et que non, elle n’est pas seulement « l’équipe qui pourrait surprendre ».
Aujourd’hui, je suis fier de notre directeur-général qui a formé une des équipes les mieux équilibrées de la LNH et qui a fait le plus possible avec ce qu’il avait de disponible sous la main. Je suis également fier de l’entraîneur de l’équipe qui prend des décisions osées, mais qui payent. Mais surtout, je suis fier de tous ces athlètes qui se présentent à chaque match sur la patinoire dans le but de remporter chaque match. Enfin, on a une équipe gagnante. Et c’est la première fois, depuis très, voire trop longtemps.
Vous aussi, vous avez le droit d’être fiers de l'équipe que vous suivez depuis toutes ces années. Nous l’avons enfin cette équipe prétendante à remporter la coupe Stanley!
Il y a quelques mois, ma théorie sur le fait que le CH n’avait pas remporté les grands honneurs depuis 1993 était la suivante : il y a 30 équipes, donc remporter la coupe Stanley tous les 30 ans est raisonnable. À voir le club que nous avons actuellement, ma perception tend à changer…
Je vais être franc avec vous, c’est la première fois de ma vie que j’ai bon espoir que le Canadien réussisse à se rendre jusqu’en finale de la coupe Stanley et qui sait, peut-être même la remporter!
Le Canadien de Montréal de l’année 2013-2014 en est un qui a du cœur au ventre, peu importe ce qui se passera lors de la suite des présentes séries éliminatoires, je sais que c’est une équipe gagnante que j’ai sous les yeux actuellement.
J’ai l’impression que l’équipe que je soutiens depuis tout ce temps a enfin une chance d’atteindre le but ultime. Aujourd’hui, je suis fier d’être un partisan du Canadien.
P.S. : Au moment d’écrire ces lignes, je ne connais aucunement l’issue du quatrième match de la série, mais sachez que peu importe le score final, tout ce que je viens d’écrire ne changera pas pour autant.