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Rien. Non, absolument rien. Tout est circonstanciel, tout est du cas par cas, tout est constamment à recommencer et à réévaluer.
L'être humain a la fâcheuse manie… que dis-je la « manie », plutôt « l'obsession » de tout classifier et de tout compartimenter en petites cases simples à comprendre et à répéter. L'inconnu et le flou étant si effrayants pour le falot mondain, beaucoup trop de gens passent leur vie à tout classer entre le blanc et le noir, le bien et le mal, le gentil et le méchant, le oui et le non, le beau et le laid, ci ou ça, comme ci ou comme ça, ne me demande pas de nuancer, j'ai mal à la tête.
Franchement, on a même de la difficulté à regarder un simple tapis sans y voir différentes formes et visages, sans classifier l'abstrait, continuellement en quête de repères.
Cependant, dans la vie, ça ne fonctionne pas comme ça. Si tout classifier en deux uniques et opposées catégories est bien gentil et facile pour la capacité de compréhension et d'adaptation du commun, c'est également, et surtout, la pire façon de voir le monde si l'on veut bien évoluer en tant qu'être humain et améliorer ses relations avec ses semblables.
Bien entendu, si l'on était seul sur Terre, si l'on vivait tel un ermite, éloigné de tous et chacun, dans une petite grotte fermée, on pourrait vivre, toute notre vie, avec l'esprit simpliste d'un pitre qui ne voit que du blanc et du noir.
Mais ce n'est pas le cas. Dans la vie, on vit en communauté. Dans la vie, on rencontre des gens tous les jours, que ce soit au dépanneur, à l'épicerie, au travail, dans les transports en commun ou même chez soi, on est confronté à tout un éventail chromatique, qui n'inclut JAMAIS le blanc ou le noir.
Dans un dessin animé, certes, un méchant est un méchant, point final. Tout ce qu'il fait est poussé par la méchanceté et il n'y a que très peu de nuances. Cependant, nous ne vivons pas dans un dessin animé. Dans la vie, PERSONNE n'est foncièrement et uniquement méchant. Dans la vie, il n'existe QUE des nuances, et il faut savoir changer notre mode de pensée, développer notre capacité de compréhension et notre intelligence sociale pour bien évoluer et mieux communiquer.
Ce serait si simple si l'on pouvait nous dire : « Agir comme ceci est bien. Agir comme cela est mal. Si quelqu'un est triste, dites-lui ceci, ne lui dites pas cela. Si vous voulez séduire une femme, faites ci, évitez ça. Merci bonsoir, voici la vérité absolue, rincez et répétez. » Malheureusement, ça ne marche pas comme ça. Malheureusement, à défaut de pouvoir vous dire « toujours », le mieux que l'on puisse vous dire, c'est « la plupart du temps, mais encore là, ça dépend ». Ça dépend à qui vous parlez, son passé, ses bagages, ses appréhensions et ses opinions. Ça dépend de l'environnement. Certains us et coutumes à la bibliothèque sont bien différents que dans un bar. Ça dépend de la température, de l'humeur, de l'ambiance, du bruit ambiant, de votre ton de voix, de votre habillement, de tout, tout le temps.
Ça devient complexe? Oui. De dire que les relations humaines et que la communication avec autrui sont aussi simples que de suivre une liste de choses à faire serait vous cracher en pleine face un mensonge gros comme le monde et ricaner dans notre barbe. Cependant, « complexe » ne veut pas dire « difficile ». Les relations humaines sont complexes, en ce sens que chacune d'entre elles est unique en son genre, qu'il faut savoir s'adapter et calibrer vis-à-vis de la situation présente. Mais ça, si c'est difficile au départ, c'est simplement parce que notre esprit est habitué à tout compartimenter en noir ou en blanc, en oui ou en non, en « à faire » et « à ne pas faire ». Ça n'est difficile que si l'on tente continuellement de tout rationaliser et de tout compartimenter en références lisibles et réutilisables. Mais, après quelque temps, si l'on fait l'effort de sortir de cette mécanique rouillée et désuète, et qu'on s'efforce de voir le monde en nuances de gris, cela devient facile, naturel. On en vient à mieux comprendre les 5000 nuances de gris qui composent nos différentes relations. On n'a plus besoin de réfléchir, on suit notre instinct, notre intuition, nos émotions. Parce que finalement, un humain, c'est un être émotionnel, et non rationnel.
Cette section vous est présentée par la clinique capillaire SpaEGO