Pour la plupart des gens, les 49ers, c’est encore Joe Montana et Jerry Rice! C’est certain que l’on ne peut nier le fait que ce sont sûrement deux des plus grands joueurs à avoir revêtu l’uniforme rouge et or, mais aussi deux des plus grands joueurs de toute l’histoire de la ligue! Mais avant leurs années glorieuses dans la huitième décennie du 20e siècle, l’équipe avait déjà une longue histoire. Contrairement à mon texte sur les Ravens de Baltimore, je ne ferai pas un résumé année par année, car ce serait beaucoup trop fastidieux. Toutefois, je vais quand même tracer les grandes lignes de cette prestigieuse franchise.
Le nom de l’équipe fait référence à la ruée vers l’or de 1849 en Californie. Le nom a été suggéré pour refléter les voyageurs qui ont pris d’assaut l’ouest américain dans l’espoir de trouver de l’or.
En fait, l’équipe existe depuis 1946, mais a joint la NFL en 1949 lorsque l’AAFC (All-America Football Conference) a fusionné avec cette dernière. Dans les années 50 et début 60, le visage au poste de quart-arrière était Y. A. Tittle. Ce dernier a joué pendant presque 20 ans pour quatre équipes différentes et a fini sa carrière comme membre des Giants de New York. Son numéro 14 est d’ailleurs retiré. Ce fut un grand quart à cette époque.
En 1970, les ‘Niners ont gagné leur premier titre de division de la NFC West, le premier d’une longue série à venir. À cette époque, le quart-arrière vedette était John Brodie (qui a connu une seconde carrière comme golfeur professionnel dans la SPGA). C’est après cette saison que l’équipe a commencé à jouer ses matchs au mythique Candlestick Park. Les 49ers ont réussi à rester champions de division à leurs deux premières saisons dans leur nouvelle demeure. Par la suite, les choses se sont dégradées dans la ville du Golden Gate, et de 1973 à 1978, ils n’ont pas participé aux séries d’après-saison une seule fois!
Mais en 1979, deux sauveurs sont arrivés au Far West : l’entraîneur-chef Bill Walsh et le quart-arrière Joe Montana. C’est à ce moment que la dynastie est née. Walsh a implanté le west coast offense à San Francisco, mais ses deux premières saisons n’ont pas été couronnées de succès. C’est en 1981 que la magie a commencé à opérer. Beaucoup se souviennent encore de The Catch, cette passe de Montana à Dwight Clark dans la finale de conférence contre les Cowboys de Dallas en fin de match pour concrétiser leur remontée et atteindre ainsi leur premier Super Bowl (XVI) contre les Bengals de Cincinnati.
Par la suite, les ‘Niners ont remporté trois autres Super Bowl (XIX, XXIII, XXIV) sous la gouverne de Walsh, dont deux de suite en 1988 et 1989. Entre-temps, un jeune receveur du nom de Jerry Rice a fait son arrivée à San Francisco, et l’un des plus beaux duos de quarts-receveurs était né pour plusieurs années à venir. À cette époque, les 49ers, c’était aussi : Roger Craig, Ronnie Lott, Eric Wright, Ray Wersching, Dwight Clark et John Taylor.
Au début de la décennie 90, l’équipe avait les yeux sur un troisième titre de suite (du jamais vu), mais elle a été éliminée en séries malgré une saison de 14-2! Joe Montana commençait à vieillir, et il a manqué la presque totalité des deux saisons suivantes en raison d’une blessure à une épaule. C’est alors que Steve Young a fait son entrée. Puis, en 1993, alors que la controverse au poste de quart battait son plein, Montana a demandé à être échangé aux Chiefs de Kansas City, vÅ“u qui lui fut accordé.
C’est durant la saison de 1994 que San Francisco a gagné son dernier Super Bowl (XXIX) à ce jour; une victoire convaincante de 49 à 26 sur les Chargers de San Diego. Dans la victoire, le quart Steve Young a réussi six passes de touché; un record du Super Bowl encore inégalé! Statistique intéressante : les 49ers sont la seule équipe à avoir participé au match ultime plus d’une fois et à ne l’avoir jamais perdu!
Après quelques bonnes saisons à faire les séries jusqu’en 1998, l’étoile des ‘Niners a commencé à pâlir, à l’exception des saisons 2001 et 2002 où ils ont réussi à faire les séries. On voyait tout de même que l’équipe était sur un déclin. C’est à ce moment qu’elle a commencé à sombrer au plus profond de la division NFC West pendant plusieurs années… de 2003 à 2010 pour être plus précis! Pendant cette période, on a quand même vu évoluer plusieurs joueurs de talent à San Francisco. Je pense aux Garrison Hearst, Frank Gore, Vernon Davis, Nate Clements, Patrick Willis, Michael Crabtree et j’en passe. Comme vous pouvez le voir, plusieurs de ces joueurs sont encore des membres de l’équipe, comme quoi on ne bâtit pas une dynastie en une saison seulement!
Ce qui nous amène à aujourd’hui, dans l’ère de l’entraîneur-chef Jim Harbaugh, qui en est à sa deuxième saison avec l’équipe seulement! En arrivant, Harbaugh possédait déjà une très bonne défensive, mais il y avait des problèmes en offensive malgré de bons joueurs d’impact. La question était de savoir ce qui arriverait avec le quart Alex Smith, lui qui avait été le premier choix de l’équipe en 2005. Jusqu’à la saison 2011, il avait l’étiquette d’un des plus grands flops de l’histoire à avoir été repêché au tout premier rang. Mais Jim Harbaugh, un ancien quart dans la NFL, a su comment élever le jeu de Smith en une saison seulement. Ils ont fait les séries pour la première fois depuis 2002, mais se sont inclinés contre les futurs champions de cette saison : les Giants de New York.
Pendant la saison 2012, on a vu l’émergence d’un autre quart-arrière : Colin Kaepernick. Après qu’Alex Smith a subi une blessure à la tête, Kaepernick a pris les rênes et a hérité du poste de partant même lorsque Smith était apte à revenir au jeu. Pourtant, Harbaugh a toujours dit qu’aucun joueur ne devrait perdre son emploi à la suite d’une blessure s’il était apte à reprendre son poste. Mais il a tellement été impressionné par le jeune quart de deuxième année qu’il a enfreint sa propre règle. C’est triste pour Smith, mais qui peut en vouloir à Harbaugh? Avec le joueur défensif Aldon Smith (qui est une bête), Kaepernick est le joueur s’étant le plus démarqué pour cette équipe malgré le fait qu’il ait disputé une demi-saison seulement. Selon moi, il mérite amplement ce qui lui arrive présentement. Est-ce que c’est un feu de paille? Dur à dire pour l’instant, mais je ne crois pas. Avec ce qu’il a démontré, surtout durant les séries éliminatoires, et avec son habileté à courir avec le ballon, il a beaucoup d’atouts pour jouer à un haut niveau dans cette ligue pendant longtemps.
Est-ce que les ‘Niners vont réussir à gagner un sixième Super Bowl en autant de présences et ainsi rejoindre les Steelers de Pittsburgh comme étant les équipes les plus titrées de l’histoire? Selon plusieurs experts, oui. Mais même s’ils s’inclinent contre les Ravens dimanche soir, cette équipe gardera son lustre et sa gloire des années passées, car c’est une des grandes concessions de ce sport, sinon de tous les sports professionnels confondus! Il y aura encore de très belles saisons à San Francisco autant dans un avenir rapproché que futur…
Demain, lisez mon article sur ma prédiction en vue du XLVIIe Super Bowl!
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