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Ça ne date pas d’hier
La combustion spontanée frappe l’imaginaire. La littérature, et plus tard le cinéma, s’en sont parfois inspirés. L’exemple le plus notable est sans aucun doute la mort de l’alcoolique Krook dans le roman Bleak House (1852) de Charles Dickens.
L’un des premiers « vrais » cas recensés date cependant du 18e siècle. La comtesse italienne Cornelia Bandi aurait été retrouvée le matin du 5 avril 1731 par ses domestiques dans sa chambre à coucher. Il ne restait rien de la dame de 62 ans, si ce n’est ses deux jambes et un morceau de son crâne. Les autorités, à l’époque, ont été incapables d’expliquer ce qui lui était arrivé et ont tout simplement classé l’histoire en disant dans le rapport que sa poitrine avait été l’hôte d’un « feu mystérieux ».
Depuis, l’humanité a régulièrement assisté à des cas similaires. L’un des plus récents daterait de 2010 en Irlande. Les autorités auraient découvert le corps d’un homme calciné assis chez lui dans sa causeuse. Le plus étrange, c’est que le reste du salon n’était pas calciné. Aucune preuve non plus d’un acte criminel n’a été trouvée.
Comment expliquer l'inexplicable?
Malgré les avancées de la science, les chercheurs sont toujours perplexes vis-à-vis de ce phénomène, surtout qu’il est difficile de faire des liens entre les victimes.
De plus, le corps humain est constitué en majorité d’eau, ce qui, on s’en doute, prend très mal en feu. On a, bien sûr, de la graisse et du méthane, mais, encore là, selon plusieurs avis, c’est très peu pour causer une combustion spontanée. D’ailleurs, il faut beaucoup de chaleur et d’énergie lors de la crémation d’un corps.
L’hypothèse voulant que la victime ait mangé quelque chose de « brûlant » tient difficilement la route, puisque, si ça avait été le cas, il est probable qu'une seule partie de son corps aurait brûlé.
Les explications scientifiques
Brian J. Ford, biologiste, a tenté d’en savoir plus sur ce phénomène en étudiant les porcs, des animaux qui, par leur code génétique et leur niveau de gras, se rapprochent le plus de l’être humain. Il est arrivé à la conclusion que ce phénomène pourrait être expliqué par l’acétone qui s’emmagasine dans le corps humain. Il a trouvé que les porcs avec beaucoup d’acétone pouvaient prendre feu. Ainsi donc, les alcooliques et les diabétiques seraient les plus à risque.
Un ancien enquêteur de la police, John Heymer, s’est aussi penché sur la question. D’après lui, il s’agirait d’une réaction au niveau cellulaire causé par l’hydrogène.
L’hypothèse dite « effet de mèche » est une autre explication possible et sans aucun doute l'une des plus probables. Ce phénomène est comparable à ce qui se produit quand une bougie brûle. Une chaleur suffisante fait fondre doucement la graisse (la cire), alors que celle-ci est propagée à travers les vêtements (mèche) de la victime.
Il faut par ailleurs mentionner qu’en 1965, D.J. Gee, un spécialiste en médecine légale, avait prouvé que la graisse humaine est exothermique. Elle pouvait ainsi dégager assez de chaleur en brûlant pour entretenir sa propre combustion. La graisse doit atteindre une température de 2500 degrés pour prendre feu, mais si elle ne descend pas en bas de 24 degrés, elle peut continuer à brûler.
Ainsi donc, si on se fie à ces explications, la combustion spontanée ne serait pas un châtiment divin ou causé par un quelconque phénomène surnaturel. Il reste qu'aux yeux de beaucoup de gens, la combustion spontanée est un phénomène qui ne pourra jamais totalement s'expliquer. Qu'en pensez-vous?
Sources : La voix de la Russie, Les Sceptiques du Québec, Pseudo-science, Secretbase et Wikipedia.
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