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Cara Anaya souffre du syndrome d'excitation génitale persistante. Pour cette femme de 30 ans, cela veut dire qu’elle peut avoir un orgasme n’importe où, n’importe quand. Elle peut être en train de payer ses achats à l’épicerie ou encore en train de conduire sa voiture sur l’autoroute, quand elle peut ressentir un profond orgasme, et ce, sans aucune stimulation.
Évidemment, Cara ne ressent aucun plaisir là-dedans. Elle trouve ça humiliant. Ça lui cause aussi beaucoup de confusion. Elle déteste, par exemple, se trouver entourée d’enfants quand cela se produit. Elle se sent alors comme une perverse.
Depuis qu’elle a ce syndrome, elle s’est coupée du reste du monde ou presque. Elle ne sort pratiquement plus de chez elle. Cela signifie aussi qu’elle ne peut pas accompagner son fils de 10 ans lors de sorties scolaires. En fait, même aller porter son enfant à l’école lui procure un grand stress.
Lorsqu’elle doit quand même être en public, elle fait tout son possible pour que ça ne paraisse pas trop. Elle confie néanmoins que c’est loin d’être une partie de plaisir. Essayer de ne pas montrer d’émotion alors qu’elle ressent une puissante excitation dans son corps relève de la torture, affirme-t-elle.
Lors de ses « bonnes journées », elle peut mieux contrôler son corps et n’a « que » 10 orgasmes.
Elle espère un jour pouvoir revenir à sa vie d’avant et pouvoir retourner travailler. Avant d’avoir cette « maladie », Cara était serveuse. Bien sûr, elle a dû démissionner, car porter des assiettes quand on a un orgasme puissant est dangereux…
Étant donné que ses orgasmes lui font augmenter le nombre d’hormones qu’elle a dans le corps, elle implore souvent de l’affection et des câlins de la part de son amoureux Tony.
D’ailleurs, la dynamique du couple a un peu changé depuis qu’elle est atteinte du syndrome d'excitation génitale persistante. Avant cela, il ne faisait l’amour que quatre fois par mois. Aujourd’hui, ils ont encore du sexe, mais ça peut parfois être très frustrant tant pour elle que pour lui. Et on comprend pourquoi…
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