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Critique : Kid Paddle Tome 14 – Serial Player

Voilà maintenant 18 ans que le premier tome de Kid Paddle a vu le jour. En près de 20 ans, nous avons eu droit, presque à chaque année, à un nouveau tome. 2014 ne fait pas exception à la règle puisque nous pouvons mettre la main, depuis peu de temps, sur Serial Player, le quatorzième tome de la série créée par Midam et le premier à paraitre chez Glénat.

Kid Paddle, c’est un petit garçon qui adore les jeux vidéo, mais aussi les monstres et le gore. Toutefois, sa grande imagination lui fait parfois confondre la réalité et la fiction, ce qui lui attire souvent des ennuis. 

Ce quatorzième tome ne propose pas une histoire, mais quelques dizaines. En effet, chaque gag se déroule sur une ou maximum deux planches. Mais si vous avez déjà tenu un album de Midam, vous savez ce dont je parle. Il faut dire qu’il est devenu, en quelque sorte, au fil des années, un véritable maitre en la matière. Rappelons quand même qu’il ne travaille pas juste sur Kid Paddle. Il est derrière des séries comme Game Over et Grrreeny

Plus humain!

Par contre, Kid Paddle est à mon sens la série la plus humaine. On peut plus facilement s’identifier à un passionné de jeu vidéo qu’à un avatar de jeux ou encore à un tigre vert. 

À comparer aux autres séries de Midam, l’humour de Serial Player m’a semblé également un peu plus « propre ». Il n’y a pas de sang ni d’explosions de membres. L’auteur emploie d’autres stratagèmes pour nous faire rire. 

Il y a, par exemple, la fameuse scène où Kid Paddle et son ami tentent d’entrer au cinéma pour voir un film d’horreur 16 ans et plus en jouant l’adulte dans un imperméable. On a vu ça 1000 fois ailleurs, mais Midam trouve astucieusement le moyen de renouveler le gag. 

Le bédéiste s’inspire aussi de la culture populaire. Par exemple, il nous offre quelques gags sur les télé-réalités de cuisine dans lesquelles les participants doivent impressionner les juges avec des recettes. Ici, Kid Paddle tente de faire de « succulentes » recettes pour Top Chef.  Le seul problème, c’est que c’est franchement dégueulasse!

Pour ce qui est de l’humour en général, ça reste quand même assez simple, mais compte tenu du format que l’auteur s’impose (un gag par planche), ça demeure plutôt efficace. Évidemment, ce ne sont pas toutes les blagues qui vous feront rire aux éclats. En revanche, si vous avez un esprit de gamer ou un coeur d’enfant certaines vous feront bien marrer. 

Le dessin est de son côté toujours aussi caricatural et simple. Dans ce domaine, ça ne sert à rien de trop en faire en mettant une tonne de couches. Dans ce type d’humour, c’est dans la simplicité que l’on est le plus efficace et Midam l’a depuis longtemps compris.

Verdict 

Ce quatorzième tome s’adresse à un large public, si bien que l’on n’a pas besoin d’avoir lu les 13 autres tomes pour apprécier l’humour irrévérencieux et accessible de Kid Paddle

Kid Paddle – Serial Player 

Midam

48 pages

Glénat

Cote : 3,75 étoiles sur 5.

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