Les 7 merveilles du monde est une nouvelle série publiée chez Delcourt qui propose de visiter, en sept tomes, les sept merveilles du monde. J’ai eu la chance de lire le quatrième tome, écrit par Luca Blengino (le scénariste de la série) et dessiné par Antonio Sarchione, qui se consacre au temple d’Artémis.
Il était une fois deux voleurs…
Abder Phénix et Déméter sont de petits voleurs qui commencent à en avoir marre de leur vie monotone. Ils attendent le gros coup qui leur permettra enfin de connaître la richesse. Entre deux villages, ils tombent sur un cortège qui a été attaqué par des pillards. Il n’y a aucun survivant.
En fouillant dans les décombres, ils apprennent que le cortège devait amener la femme qui allait devenir la grande prêtresse du temple d'Artémis. Étant morte, elle ne pourra jamais occuper ses fonctions.
C’est là qu’Abder a une idée : il va recruter une ancienne associée pour qu’elle se fasse passer pour la prêtresse. Ce sera alors leur ticket d’entrée pour pénétrer dans le temple et tenter de voler leurs richesses sans être repérés. Comme on s’en doute, tout ne se passera pas comme prévu.
Un voleur attachant
Comme c’est un peu la mode actuellement dans les bandes dessinées, le personnage principal penche plus vers l’anti-héros que le héros vertueux. En plus d’être un voleur, Abder est arrogant, égoïste et parfois même peureux! Même si en un tome unique on ne peut pas développer un personnage comme dans une série se déroulant sur une dizaine de tomes, j’ai aimé le personnage et sa profondeur.
En fait, ce qui m’a surtout plu chez lui, c’est le fait qu’il ne soit pas doté d’une force brute ou, si vous préférez, qu’il ne soit pas un maître de l’épée comme Persée ou aussi bon archer qu’Ulysse. Cette faiblesse le force à résoudre les conflits avec subtilité. Et parfois, la seule solution est la fuite.
Les autres personnages n’ont pas tous le même charisme, quoique les quelques personnes féminines ne m'aient pas déplu. D’ailleurs, attendez-vous à voir quelques images de nudité, ce qui, à bien y penser, est assez commun quand il est question d’histoires se déroulant durant l’Antiquité…
Et la merveille?
Contrairement au premier tome, j’ai eu l’impression que la merveille était beaucoup plus présente dans le scénario. En fait, je dirais même qu’elle occupe un rôle majeur dans l’intrigue. Plus de la moitié de l’histoire s’y déroule.
Évidemment, on ne peut pas accéder à des photos de ce monument pour comparer, mais je crois que le dessin d'Antonio Sarchione est très crédible. En tout cas, il réussit habilement à nous montrer toute la magnificence que devait avoir à l’époque le temple d’Artémis. Dommage seulement qu’il n'ait pas survécu!
De l’action et de l’histoire
Ce quatrième tome est surtout orienté vers l'aventure et l'action. En revanche, les auteurs ont saupoudré l’oeuvre de quelques informations historiques, notamment sur l’histoire des banques et de la monnaie. Il faut dire que ce temple est reconnu comme l’une des premières banques au monde. Il est aussi drôle de voir les personnages discuter à propos de l’arrivée de la monnaie et se demander si cela remplacera le troc un jour!
Verdict
Le temple d’Artémis permet, une fois de plus, de (re)découvrir, et ce, avec beaucoup d’originalité, l’une des sept merveilles du monde. Difficile également de ne pas tomber sous le charme de ce héros atypique et du dessin crédible de Sarchione.
Les 7 merveilles du monde : Le temple d’Artémis
Delcourt
Cote : 4 étoiles sur 5