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Critique BD : Le Duelliste, tome 2

Le Duelliste est une nouvelle série signée Herzet (scénario) et Alessio Coppola (dessin). Elle se déroule durant le règne du roi Louis XIV à Paris et met en scène un curieux personnage : Antoine Velayne, un duelliste professionnel ou si vous préférez, de location. En effet, celui-ci prête ses services aux riches gentilshommes qui sont trop peureux pour affronter leur adversaire en duel. Antoine est bon. En fait, il est tellement bon qu’il n’a jamais perdu une seule bataille. Par contre, un jour, il se retrouve impliqué dans une drôle d’histoire mettant en scène une bombe alchimique qui pourrait ni plus ni moins rayer la capitale du Roi-Soleil de la carte. Il doit agir et vite. J’ai récemment lu le deuxième tome, De verre et d’acier.

Ce deuxième tome commence peu de temps après les événements du premier. Antoine et ses compagnons apporte un homme sévèrement blessé chez Bartolomeo, une espèce de scientifique qui semble avoir quelques bases en alchimie. Après avoir tiré d’affaire le pauvre homme et découvert de qui il s’agit véritablement, Antoine et ses amis poursuivent leurs enquêtes qui va les mener jusque dans les souterrains de Paris à la recherche d’un mystérieux crâne. 

Des origines du fils aux origines du père 

Si le premier tome nous en apprenait un peu sur le personnage principal et ses liens avec son père spirituel Masao, cette suite se penche un peu sur le cas du véritable père d’Antoine. Je dois cependant avouer que peu de nouvelles informations nous sont communiqués sur le passé du héros.

En fait, De verre et d’acier se concentre surtout sur l’enquête. Et disons que ça progresse assez bien. Les 10 premières blanches sont même assez bavardes (comme le reste de l’ouvrage, d’ailleurs) et n’offrent pas vraiment de balises au lecteur qui aurait lu le premier album uniquement à sa sortie et qui ne se rappelait pas de tous les détails. Si je peux y aller d’un conseil : rafraichissez-vous la mémoire en relisant le premier tome, sinon vous risquez de trouver le tout un peu aride. Vous aurez de la difficulté à trouver vos repères.

L’alchimie et plus précisément la pierre philosophale sont au coeur de cette suite. On évoque même des noms connu comme le célèbre alchimiste français Nicolas Flamel (1330-1340), qui va par ailleurs être impliqué indirectement dans l’histoire. 

Je ne suis pas un pro en alchimie, mais j’ai apprécié la recherche qui a été fait par les auteurs dans ce domaine. Ils font d’ailleurs un excellent travail de vulgarisation, tant du point de vue de l’écrit que de l’image. On a l’impression que l’alchimie n’est pas juste un gadget, mais fait littéralement partie de l’histoire. 

Depuis le premier tome, j’ai remarqué une légère amélioration du dessin. C’était déjà très joli dans Au premier sang versé, mais il m’a semblé que Coppola ait pris un peu plus de temps pour fignoler ses illustrations. Le dessin, et spécialement les décors, m’ont semblé particulièrement soignés et nets. C’est l’une des plus belles bandes dessinées que j’ai lues cette année se déroulant au 17e siècle.

Verdict 

De verre et d’acier est un album massif qui exige peut-être un peu plus de concentration qu’une bande dessinée traditionnelle. En revanche, si vous acceptez de vous prêter au jeu, vous ne le regretterez pas, et ce, spécialement si vous vous intéressez à l’alchimie!

Le Duelliste, tome 2 – De verre et d’acier 

Herzet (scénario) et Alessio Coppola (dessin)

48 pages

Le Lombard

Cote : 4 étoiles sur 5.

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