Passe-moi l’ciel – tome 7 – Tenue correcte exigée
Le concept de la série Passe-moi l’ciel a vu le jour dans le Journal de Spirou dans les années 80 sous forme d’un jeu. Les morts qui se présentaient devant Saint Pierre devaient répondre à des questions dans l’espoir d’entrer au paradis. Le concept semble avoir eu du succès puisque Janry et Stuf, respectivement scénariste et dessinateur de la série, ont décidé de transformer le tout sous forme de gags. Puis, en 1999, Au suivant!, le premier tome de la série, voyait le jour. Aujourd’hui, après plus de 15 ans, la série accueille son septième tome, Tenue correcte exigée. Alors, est-ce que l'humour est toujours au rendez-vous?
Avant d’aller plus loin, je dois vous avouer que je n’avais jamais lu un tome de cette série. La bande dessinée est tellement vaste qu’il est impossible de lire tout ce qui sort chaque année. Ce septième tome était donc pour moi le premier contact que j’avais avec Passe-moi l’ciel. Est-ce que j’ai été conquis? Plus ou moins, je dirais.
Le problème ne réside dans le concept lui-même. Faire une série qui se déroule aux portes du paradis et mettant comme personnage principal Saint Pierre, il fallait le faire! D’ailleurs, je dois avouer que le protagoniste est plutôt sympathique : il est tout le contraire de ce que l’on pourrait s’attendre d’un tel personnage. Il n’oublie jamais l’importance de sa fonction, mais trouve souvent le temps long et s’ennuie.
Le graphisme ne pose pas problème non plus. Le dessin léger et caricatural (vive les bonshommes à gros nez!) n’est peut-être pas aussi détaillé et fini que d’autres albums plus sérieux, mais a le mérite tout de moins d’être en harmonie avec le style de l’oeuvre.
Le problème ne se situe pas non plus du côté de la mise en page. On retrouve, comme c’est souvent le cas dans les BD humoristiques, un gag par planche, ce qui permet de maximiser, en théorie, les fous rires. Mais c’est justement là qu’est situé le bobo…
Peut-être que j’étais fatigué ou que je n’avais pas l’esprit ouvert, mais beaucoup de blagues ont eu de la difficulté à me faire rire. Il y en a même quelques-unes que je n’ai tout simplement pas comprises. En même temps, je ne suis peut-être pas le public cible de Passe-moi l’ciel. En revanche, je vous avoue que je m’attendais à rire un peu plus.
Verdict
Rien à dire de mauvais sur la forme et la présentation de Passe-moi l’ciel qui s’en sortent très bien. Par contre, je ne peux en dire autant sur les gags dont plusieurs ne m’ont clairement pas fait rire. En même temps, je suis quand même conscient que si vous avez aimé les autres albums, vous aurez sûrement plus de plaisir que moi avec celui-ci.
Passe-moi l’ciel – tome 7 – Tenue correcte exigée
Cote : 2,5 étoiles sur 5
Nelson – Tome 15 – Exécrable par nature
Je n’ai pas lu tous les albums de Nelson, mais j’adore ce petit diablotin orange qui a décidé de transformer la vie de Julie en véritable enfer. Après 15 tomes, force est d’admettre que Bertschy est toujours aussi inspiré, comme en témoigne son dernier album Exécrable par nature.
Si vous ne connaissez pas la formule de la série, disons simplement qu’il s’agit d’un comics strip, c’est-à-dire une bande dessinée dont l’histoire se déroule sur une bande seulement comportant souvent trois ou quatre cases.
Pour être drôles, les gags doivent donc avoir du punch. Je ne dis pas que tous les gags dans Exécrable par nature vous feront rire aux éclats, mais disons que les gags drôles sont plus nombreux que les gags pas drôles. Et dans ce genre d'oeuvre, ça se prend toujours bien!
Dans ce 15e tome, Bertschy a surtout mis l’accent sur la nature. Nelson se lie donc d’amitié avec un jeune scout pas très futé qui ne sait tout simplement pas se débrouiller en forêt. Le personnage est assez comique et disons même qu’il occupe une place encore plus importante que Julie dans l'aventure. Les puristes crieront peut-être au drame, mais il faut comprendre qu’après 15 tomes, l’auteur commence à avoir fait le tour des gags mettant en vedette le diablotin et son amie. Ce « renouveau » est donc plus que bienvenu!
Le trait gras et coloré de Bertschy est toujours, quant à lui, au rendez-vous et ne s’écarte pas d’une semelle du style enfantin de la série. En revanche, certains décors auraient mérité, selon moi, un peu plus de soin.
Verdict
Exécrable par nature est un album léger et drôle comme on les aime. Les blagues sont souvent niaiseuses, mais elles ont le mérite de nous amuser, la plupart du temps!
Nelson – tome 15 – Exécrable par nature
Cote : 3,5 étoiles sur 5