La banque, cette fameuse série relatant l’histoire moderne du système bancaire français en est déjà à son troisième tome. Celui-ci fait toutefois figure de nouveau départ, et ce, à deux niveaux. D’abord, il accueille un nouveau dessinateur – Malo Kerfriden vient, en effet, remplacer Julien Maffre. Ensuite, ce troisième album abandonne les frères et soeurs Charlotte et Christian de Saint-Hubert, les protagonistes de la série jusqu'à présent, pour se focaliser sur leurs enfants.
Si vous avez lu mes critiques des deux derniers tomes, vous vous rappelez peut-être que j’aime bien cette série historique. J’aimais la cupidité des personnages, l’excellent travail de recherche qu’il y avait eu en amont et la richesse des décors.
Grosso modo, on peut dire que ce troisième tome conserve ces trois aspects. Les nouveaux personnages ne sont peut-être pas aussi puissants que ceux des deux premiers opus, mais on finit par les adopter. Les enfants Saint-Hubert ont ce côté « machiavélique » hérité de leurs parents.
Encore une fois, l’oeuvre repose sur des bases historiques solides. Plus précisément, l’action se situe à Paris en 1857 alors que la capitale doit subir d’importants travaux engagés par le baron Haussmann. Tous veulent s’enrichir et, bien évidemment, la famille de Saint-Hubert n’est pas très loin…
D’ailleurs, après la lecture de l’oeuvre, le lecteur prendra plaisir, comme c’est coutume dans cette série, à lire six pages d’informations historiques. Ce petit cours d’histoire des banques en accéléré est, une fois de plus, un excellent ajout au récit puisqu’il nous permet de mieux saisir certains aspects du scénario.
Un graphisme différent
À mon sens, l’une des plus grandes différences se situe du côté du dessin. Si Kerfriden tente de conserver le style graphique de la série, force est d’admettre qu’il s’en écarte quand même un peu, voire beaucoup à certains endroits. L’aspect des personnages ne change pas trop, mais ce n'est pas la même chose pour les décors. Si dans les deux premiers tomes on appréciait le soin accordé aux environnements, on ne peut pas en dire autant ici. Ils ne sont pas affreux, mais disons qu’en les comparant à ceux des deux premiers épisodes, on constate rapidement qu’il manque légèrement de finition.
Verdict
Malgré un dessin en deçà des deux premiers tomes et des personnages moins charismatiques, ce troisième tome de La Banque est une oeuvre encore une fois fascinante qui nous permet de découvrir un aspect peu connu de l’histoire de la France.
La banque – Tome 3- Deuxième génération 1857-1871
Pierre Boisserie, Philippe Guillaume (scénario) et Malo Kerfriden (dessin)
Cote : 3,75 étoiles sur 5