À LIRE AUSSI : 5 choses que vous devriez arrêter de faire si vous vous entraînez
Pour moi, faire un bras de fer pour trouver qui est le plus fort entre deux gars est une idée aussi intelligente que de faire un concours de pichenottage de gosse pour trouver qui est le plus tough… vous aurez compris, j’espère, que je suis sarcastique, et j’espère aussi que ce dernier n’existe pas! Je dois avouer que je suis quelque peu surpris qu’il y ait encore des gars qui se lancent ce genre de défi insignifiant car personnellement, j’aurais pensé que cette coutume aurait disparu avec celle de rouler ses manches de jacket jusqu’aux coudes… apparemment ce n’est pas le cas.
Pourquoi est-ce insignifiant?
Parce que gagner un combat de bras de fer n’a rien à voir avec la force brute. C’est aussi simple que ça. J’ai déjà entraîné un gars qui faisait de la compétition de bras de fer et je peux vous assurer qu’à le voir vous n’auriez jamais deviné son sport de prédilection. Comment ça se fait? Parce que tout est dans la technique, le temps de réaction, la capacité de stabiliser l’épaule et le bras, de se servir du poids de son corps, de casser le poignet, etc. De plus, comme dans toute discipline, il faut comprendre que les gars qui font ça s’entraînent pour ça. Participeriez-vous sur le champ à un concours de salto arrière si on vous le proposait? Bien sûr que non, simplement parce qu’il vous apparaît évident que vous n’avez pas les compétences pour relever le défi et parce que le tout vous paraît évidemment dangereux. Le problème c’est qu’on dirait que, parce que l’équipement requis est relativement rudimentaire (deux bras et une table) et que le geste semble à première vue simple à portée de n’importe quel abruti, les gars n’ont pas ce réflexe devant une proposition de bras de fer. Il ne faut donc pas s’étonner si plus de la moitié des concours maison se terminent avec la remise de deux prix; celle d’une victoire… et d’une bonne douleur au bras. Comment pourrait-il en être autrement; le gars ignore le détail que je viens d’exposer, son cerveau primaire vient d’être interpelé par le challenge et l’empêche de réfléchir avant d’agir et comme il veut gagner, parce que son honneur de mâle est en jeu, il va donner tout ce qu’il a! Une belle recette pour un désastre…
Les muscles qui en écopent
Ce sont généralement les muscles fléchisseurs de l’avant-bras, à leur insertion au coude, et les muscles de la coiffe de l’épaule qui écopent, car les gens croient à tort que le mouvement provient de la rotation du bras (ce qui est faux comme je l'ai expliqué plus haut). Et quand un estropié vient me voir en me demandant « qu’est-ce que je peux faire? » je réponds toujours la même chose : « premièrement ne plus jamais refaire ça et deuxièmement attendre que la douleur se dissipe ». Il n’y a en effet pas grand-chose à faire une fois que le mal est fait mis à part laisser le temps aux tissus de se désensibiliser et de récupérer, en espérant qu’il n’y aura pas eu trop de dommages. Pour un divertissement qui ne prouve rien et qui fait presque autant de blessés que de gagnants, croyez-moi le jeu n’en vaut vraiment pas la chandelle.
Démontrez donc un peu de maturité messieurs et trouvez-vous un jeu plus intelligent pour assouvir vos instincts de masculins.
Vous avez aimé cet article? Consultez celui-ci: