Depuis que je vous parle de bandes dessinées sur Affaires de gars.com, ça doit faire peut-être 2 ans et demi, je n’avais jamais eu la chance de faire la critique d’un manga. Ce n’est pas que je n’aime pas ce qui provient du pays au soleil levant. Bien au contraire. Je considère qu’il y a plein de séries qui valent le détour. En fait, je me suis abstenu de vous parler de ce type d’oeuvre, tout simplement par manque de temps. Je fais aujourd’hui une exception avec le premier tome de Kill la Kill de Ryô Akizuki (manga) et Kazuki Nakashima (scénario).
D’entrée de jeu, mentionnons que ce manga est une adaptation d’une série d’animation japonaise qui semblait être très populaire en Asie en 2013 et 2014. Je n’ai pas eu la chance de la voir, cependant, avant de lire le premier tome de Kill la Kill. À ce que j’ai entendu, ça bougeait beaucoup!
Étant plus un habitué des oeuvres québécoises et européennes, j’ai été, je le confie, un peu déstabilisé par le manga de Akizuki. Je reproche parfois à des BD d’aller un peu trop vite. Mais même la BD occidentale la plus « rapide » que j’ai lue ne peut rivaliser avec la vitesse de ce manga. Du début jusqu’à la fin de cet album de 176 pages, on vit une vraie course contre la montre. Même entre les chapitres, on ne peut véritablement reprendre son souffle.
Après seulement quelques pages, on embarque pleinement dans l’action et ça n’arrête vraiment jamais. Ryûko Matoi se rend à l'académie Honnôji pour enquêter sur la mort de son père. Là-bas, elle pense que la meurtrière n’est nulle autre la présidente du conseil des élèves, Satsuki Kiryûin. Manga oblige, au lieu de la dénoncer à la police, elle décide de l’affronter avec son scissor blade, la moitié d’un gros ciseau. Mais avant même de pouvoir penser la combattre, elle va devoir se battre avec les nombreux sbires de la présidente.
Cette drôle d’académie, en plus d’accepter la violence gratuite entre ses élèves, a une autre particularité : celle d’avoir des uniformes « spéciaux ». Les uniformes, classés par nombre d’étoiles (un à trois), donnent la force à leur porteur. Plus le nombre d’étoiles est élevé et plus celui qui l’a sur le dos risque d’être invincible.
L’héroïne, qui n’a pas d’uniforme, va vite comprendre qu’elle va en avoir besoin d’un si elle veut avoir la chance de terrasser ses ennemis. Heureusement pour elle, elle va tomber sur une espèce de professeur bizarre qui va lui remettre un uniforme qui tire sa puissance de son sang…
Je ne suis pas un expert en littérature japonaise, mais pour un manga, je pense qu’il s’agit d’un scénario classique. En tout cas, en ce qui me concerne, je ne me suis pas ennuyé une seconde. Il y a encore plus de rythme que dans un film d’action hollywoodien. En revanche, ce qui m’a le plus surpris de ce livre, c’est son humour. Certes, c’est un humour à la japonaise, mais ça m’a fait quand même bien rigoler, même si je suis loin d’être le public cible. C’est vrai, l’humour est parfois douteux et sexiste, mais il a le mérite d’être rafraichissant. Moi, je le répète, je me suis bien marré ; tellement, en fait, que ça m’a donné envie de lire la suite! C’est pour vous dire.
Verdict
Vous aurez probablement plus de plaisir avec ce manga si vous avez vu la série originale. Par contre, si ce n’est pas le cas, rien ne vous empêche de quand même mettre la main sur ce premier tome. Attention néanmoins à bien prendre votre souffle avant de commencer votre lecture, parce qu’une fois que c’est parti, vous ne pourrez plus vous arrêter!
Kill la Kill, tome 1
Ryô Akizuki (manga) et TRIGGER et Kazuki Nakashima (scénario)
176 pages
Kana
Cote : 3,75 étoiles sur 5.