Avec une couverture aussi sensuelle et intrigante, je n’ai pas pu résister longtemps à Les bals masqués, le premier tome de Monika, le nouveau thriller érotique de Guillem March et Thilde Barboni.
Monika est une artiste qui recherche désespérément sa soeur qui a été considérée comme morte par plusieurs. Rapidement, elle va découvrir qu’un riche et beau candidat aux élections pourrait connaitre la vérité sur la disparition de sa soeur.
À première vue, cet homme semble être au-dessus de tout soupçon. Mais comme bien des politiciens, Monika va se rendre compte qu’il est loin d’être irréprochable. Il a un vice qui pourrait lui coûter sa carrière politique : il aime assister à des bals masqués secrets.
Pour l’atteindre, elle va se déguiser, que dis-je, se métamorphoser. En prenant l’apparence d’une autre femme, c’est comme si elle était quelqu’un d’autre, qu’elle n’avait plus peur. Mais malheureusement pour elle, cette carapace ne la protégera pas de tout. Elle va, en effet, finir par tomber amoureuse de cet homme, ce qui, bien sûr, pourrait faire échouer son plan.
Et comme si ce n’était pas assez, une organisation secrète menace ce candidat aux élections, et ce, pour une raison qu’on ignore. Ils ont même commencé à s’intéresser à Monika qui semble inconsciemment leur mettre des bâtons dans les roues. Si elle ne fait pas gaffe, elle pourrait rapidement se retrouver dans l’eau chaude!
Le scénario de Monika est loin d’être indigeste (on assiste à quelques rebondissements plus ou moins attendus), mais je pense cependant que le véritable point fort de cet album est son aspect graphique. Il est difficile de ne pas tomber amoureux de cette héroïne au corps de déesse, qui semble bien souvent plus vrai que nature.
Malgré tout, le dessin de ce premier tome est assez chargé. Ça pullule de détails, surtout dans les scènes se déroulant dans les boites de nuit. En même temps, March sait faire preuve de retenue dans les scènes érotiques (qui sont juste assez nombreuses). Étonnamment, pour une bande dessinée destinée à un public averti, on retrouve presque les mêmes teintes que dans une oeuvre de Bilal. C’est comme si la froideur des couleurs enlevait tout élément d’excitation ou presque dans les scènes à caractères sexuels. C’est assez étrange, sans pour autant être désagréable.
En même temps, on a l'impression qu'il y a deux Monika : la « vraie » et celle qui se costume. Esthétiquement parlant, elles sont totalement à l’opposé. La première à l’aire tellement plus réservée que l’autre. Le dessinateur a fait un travail sublime pour bien différencier les deux. Une chose est sûre néanmoins, les « deux » femmes sont magnifiques!
Verdict
Monika est un personnage très sensuel et complexe. Au fil des pages de ce premier tome, on prend un grand plaisir à découvrir ses secrets « intérieurs » et « extérieurs ». Il s’agit d’un personnage sexy, certes, mais qui possède aussi sa part de mystère. Espérons qu’on s'amusera autant dans le deuxième et dernier tome!
Monika, tome 1 – Les bals masqués
Guillem March et Thilde Barboni
58 pages
Dupuis
Cote : 4 étoiles sur 5.