On pense souvent que l’humanité est belle et pure et que les méchants n’existent plus. Cependant, la réalité est qu’il existe encore des personnes sans scrupules qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Je ne parle pas ici des gens qui ne recyclent pas ou qui jettent leurs mégots par terre. Je parle de gestes tellement horribles contre l’environnement, mais qui ne sont presque pas punis. Je vous parle aujourd’hui d’un cas en particulier. Cette histoire s’est produite au printemps 2011, tout près de la ville de Minneapolis au Minnesota.
Craig Staloch est un fermier qui exploite plus de sept acres de terre qu’il loue de quelqu’un d’autre. Depuis plusieurs années, il a un problème difficile à contrôler, soit la migration d’oiseaux. Et pas n’importe quel oiseau… il s’agit de pélicans blancs d’Amérique. Ces oiseaux sont considérés comme étant en voie de disparition et sont protégés par la loi aux États-Unis comme au Canada. Les plaines et les champs font partie de ses endroits favoris pour nicher; ce n’est donc pas surprenant de les retrouver sur les fermes.
Alors depuis trois ans, M. Staloch vit avec l’arrivée du pélican sur ses terres, diminuant ainsi ses revenus qu’il juge importants. Selon lui, ce sont des pertes de plus de 20 000 $ qu’il aurait subies au cours des dernières années à cause de cet oiseau. Donc, cette année, plutôt que de vivre avec les conséquences habituelles, il a décidé d’être proactif et d’appeler les autorités. Des agents du département de la faune du Minnesota se sont donc rendus sur le site afin de constater la situation. Étant donné le statut protégé de l’oiseau, les agents n’étaient pas en mesure d’offrir une solution à son problème. Ils lui ont suggéré d’installer une clôture autour des champs, mais la réaction (compréhensible) du fermier a été : « The damn birds fly » (ou encore « les cri** d’oiseaux volent! »).
C’est après le départ des agents de la faune que M. Staloch a « pété sa coche » et a décidé de régler le problème par lui-même. Malheureusement pour lui, les agents de la faune avaient constaté la taille impressionnante de la colonie et avaient prévu revenir en faire l’inventaire complet dans peu de temps. Lorsqu’ils sont revenus, ils ont constaté que les champs étaient anormalement tranquilles et ne trouvaient plus d’oiseaux. Ce qu’ils ont constaté et inventorié, c’est 1 458 nids et plus de 2 400 Å“ufs et poussins détruits (un seul poussin avait survécu). D’après leurs témoignages, la scène était horrifiante.
M. Staloch n’a jamais nié avoir détruit la colonie et assume son geste. Cette histoire est déjà horrible en elle-même, mais ce qui suit l’est encore plus. L’amende imposée au fermier atteint 15 000 $ et un maximum de six mois de prison. Ses avocats pensent même pouvoir réduire cette peine à presque rien.
M. Staloch avoue avoir fait une grave erreur.
Ce n’est pas pour rien que les problèmes environnementaux persistent; les conséquences des gestes dommageables sont pâles comparativement à leurs impacts.
Sources des images :
http://1.bp.blogspot.com/-M79dKlSbw30/TX131rW7NdI/AAAAAAAAKhY/jLODiSy2Eoc/s1600/Pelicans%2B7.JPG
http://media.mlive.com/saginawnews/photo/9094621-large.jpg
Références :
http://www.kansascity.com/2011/10/06/3191729/farmer-snapped-in-anger-at-pelican.html#ixzz1a405p1up
http://www.dnr.state.mn.us/rsg/profile.html?action=elementDetail&selectedElement=ABNFC01010