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Moi homme, tirer avec fusil !
Si vous n'avez jamais joué à Gears of War, le tout premier jeu de cette populaire saga met en scène Marcus Fénix, un militaire plus que musclé étant extirpé de prison afin de combattre les Locusts. Ayant envahi la Terre, ces derniers sont assoiffés de sang et n'ont pour seul désir que de voir le dernier être humain pousser son ultime souffle.
À la base, le scénario militaire de Gears of War n'a rien d'extraordinaire. Les personnages sont caricaturaux au possible avec leur look Arnold Schwarzenegger de Commando et tout n'est qu'un prétexte à tuer encore plus de Locusts. Pourtant, c'est efficace. Gears of War n'essaie pas de révolutionner le genre militaire d'un point de vue scénaristique, mais bien d'offrir une mise en scène se tenant bien afin de vous inviter à plonger dans son univers post-apocalyptique. À voir le mythe s'étant développé autour de la série depuis ses débuts, difficile de ne pas réaliser à quel point ça fonctionne !
Un style aussi efficace qu'avant
Au niveau du style, Gears of War est un jeu de tir à la troisième personne axé sur la couverture. Ainsi, le jeu nous encourage fortement à nous cacher derrière des obstacles afin d'éviter les balles ennemies puis de riposter en tirant tout en demeurant à couvert. Les contrôles demeurent « lourds » en ce sens que les mouvements des personnages ne sont pas très fluides et qu'on ressent la pesanteur de leurs armures lorsqu'on bouge. Même s'il est possible (voire nécessaire) de courir, vous n'aurez pas droit à la même fluidité d'action que dans d'autres jeux de tir à la troisième personne.
Pourtant, en jouant à cette édition Ultime, l'effet du temps ne paraît aucunement. Pour vous dire, Gears of War pourrait être un nouveau titre de 2015 tellement on dirait un jeu d'aujourd'hui et non datant de neuf ans. Si les contrôles sont « lourds » et que l'aventure est très linéaire, cela n'empêche pas le jeu d'être précis, divertissant et accrocheur. Massacrer des Locusts à l'aide des armes proposées est aussi prenant qu'à l'époque grâce, notamment, au fait qu'on ressent la puissance des engins avec lesquels on tire.
Et oui, une partie de ce plaisir vient aussi de la violence extrême présente dans le jeu. Faire exploser des têtes, voir des personnages se pencher et souffrir parce qu'on leur a tiré dans les jambes ou encore utiliser la tronçonneuse attachée à l'un des fusils proposés afin de déchiqueter un adversaire est pratiquement jouissif. Du plaisir, vous en aurez dans ce jeu de la génération antérieure n'exposant que de très légères rides.
Des bogues assez spéciaux
Ceci dit, certains bogues assez spéciaux sont visibles un peu partout. Par exemple, alors que je venais d'éliminer une horde de Locusts et que j'explorais l'environnement afin de voir si quelque chose m'avait échappé, j'ai été téléporté tout d'un coup vers l'endroit où l'histoire se poursuivait. De la même façon, il m'est arrivé à plus d'une reprise de voir des coéquipiers tirer dans le sol sans raison. Couplés à une intelligence artificielle plus que bête par endroits, disons que The Coalition aurait pu peaufiner davantage le jeu afin d'extirper des problèmes aussi flagrants.
Une vraie beauté visuelle
Est-ce que l'édition Ultime de Gears of War n'est qu'un simple port de la version Xbox 360 ? Non, pas du tout. En plus d'avoir quelque peu modifié les contrôles afin de les rendre justement moins « lourds », The Coalition a complètement revu l'ambiance visuelle. Si vous pensiez que Gears of War était un beau jeu sur Xbox 360, attendez de le voir sur Xbox One ! Les textures ont été polies, de nouveaux éléments ont été ajoutés dans les environnements et les effets spéciaux ont été retravaillés. Vous vous rappelez des effets des vagues et des rayons de soleil de l'aube dans la version originale ? Ils sont encore plus réalistes et magnifiques à regarder cette fois-ci, ce qui n'est pas peu dire. Seul bémol: des ralentissements sont parfois visibles, et ce, sans raison. Vous pourrez très bien être au coeur d'une fusillade avec une fluidité parfaite et, alors que Marcus marchera tranquillement par la suite, devoir composer avec un ralentissement. Étrange.
Beaucoup de contenu pour 50$ !
Au niveau du contenu, pour 50$, vous aurez de quoi vous divertir. Même si la campagne solo est assez courte (une dizaine d'heures au maximum), elle est intéressante à refaire dans les modes de difficulté plus corsés. On a aussi ajouté le chapitre supplémentaire qui était exclusif à la version PC. Sans être crucial, il s'agit d'un beau petit plus value à un jeu fort divertissant à la base. De plus, si vous jouez en ligne d'ici le 31 décembre prochain, vous aurez accès aux autres jeux de la franchise. Pas mal !
Évidemment, à cela, on ne passer sous silence la portion multijoueur. Demeurant aussi excellent que par le passé, le multijoueur vous permettra de massacrer vos adversaires à travers plusieurs modes ainsi qu'avec des améliorations des opus qui ont suivi Gears of War. Ainsi, le bogue permettant à un joueur d'éliminer trois adversaires à l'aide d'une balle a été supprimé et il est possible de sauter par-dessus des obstacles. On a aussi ajouté les modes King of the Hill et Team Deathmatch au lot des autres modes multijoueur, offrant ainsi un éventail de plaisirs à travers des dizaines de niveaux fort bien conçus pour le style d'action mis de l'avant. Seule ombre au tableau: l'absence du mode Horde, pourtant si apprécié dans la franchise…
Devriez-vous y jouer ?
Gears of War n'est pas le jeu le plus compliqué sur Terre. Vous avancez, vous vous cachez et vous tirez. Pourtant, sous cette allure de simplicité se cache un jeu violent et extrêmement accrocheur. Certes, cette édition Ultime contient des failles, mais elle s'avère aussi être celle qui représente le summum pour un fan de Gears of War ou encore pour un joueur n'ayant jamais touché à cette série. Pour cela, comme son titre l'indique, cette édition représente l'ultime expérience que vous pourrez retirer de la première aventure de Marcus Fénix !
– La violence crue
– Le style de jeu rapide et fonctionnel
– Le visuel rehaussé
Ce que vous n'aimerez pas:
– Les bogues du solo
– La linéarité de l'ensemble
– Certaines absences en multijoueur
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