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Critique BD : La Quête onirique de Kadath l’inconnue

L’écrivain H. P. Lovecraft est un incontournable quand on parle de romans fantastiques. Plusieurs de ses oeuvres ont eu droit à des adaptations. Bien sûr, la bande dessinée n’y a pas échappé. Le scénariste et dessinateur Ian Culbard, par exemple, a adapté L'Affaire Charles Dexter Ward et Dans l'abîme du temps chez Akileos en 2012 et en 2013. Il y a quelques jours, il nous offrait, toujours chez Akileos, sa troisième adaptation d’une oeuvre du romancier américain, La Quête onirique de Kadath l’inconnue

Avant d’aller plus loin, j’aimerais spécifier que je n’ai jamais lu cette nouvelle de Lovecraft. Je ne pourrai malheureusement pas vous dire si Culbard a été respectueux ou non de l’oeuvre originale. Toutefois, d’après ce que j’ai lu à gauche et à droite, le bédéiste semble avoir été assez fidèle.

Je présume quand même qu’une oeuvre de ce genre doit être particulièrement complexe à adapter en BD. Elle explore le monde des rêves et leurs significations pour nous, les humains.

Randolph Carter, un résidant de Boston, cherche à retrouver une cité qu’il avait déjà aperçue auparavant dans l’un de ses rêves, mais qu’il ne retrouve plus maintenant. Il décide alors d’entreprendre un long voyage dans lequel il va croiser toutes sortes de créatures.

Pour être franc avec vous, si vous cherchez un album avec des dialogues simples et une intrigue facile à comprendre, n’allez pas vers La Quête onirique de Kadath l’inconnue. D’abord, les dialogues semblent souvent cacher un double sens et, ensuite, la narration n’est pas vraiment linéaire. 

C’est vrai que le héros suit une quête, mais, souvent, il y a des ellipses ou, en tout cas, des sauts qui nous font douter et nous demander s’il s’agit d’un autre rêve ou de la réalité. Je pense d’ailleurs que c’est le genre d’album qu’il faut lire la tête reposée et qui demande une seconde, voire une troisième lecture pour en comprendre tous les tenants et aboutissants. Et même là, je pense qu’on n’aura pas tout compris.

Mais c’est aussi bien comme cela. À l’image de certains de nos rêves les plus fous, La Quête onirique de Kadath ne souhaite pas répondre à toutes nos questions, mais plutôt en poser…

Du côté artistique, j’avoue avoir été déçu un peu. Si certaines planches sont superbes, notamment celles montrant les astres et le ciel, d’autres m’ont semblé un peu trop conventionnelles et ternes. On explore ici le monde merveilleux des rêves et j’aurais aimé voir un peu plus de fantaisie et moins de rigidité. 

Verdict 

Si vous avez été au cégep, vous avez peut-être lu des oeuvres philosophiques qui vous amenaient à vous remettre en question et à vous interroger sur des choses auxquelles vous n'aviez jamais pensé auparavant. Eh bien, c’est un peu la même sensation que j’avais en lisant La Quête onirique de Kadath. Bref, si vous vous êtes toujours intéressé aux rêves, voilà une oeuvre à mettre dans votre bibliothèque!

La Quête onirique de Kadath l’inconnue 

Ian Culbard

160 pages

Akileos 

Cote : 3,5 étoiles sur 5.

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