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Helloween – « Straight Out Of Hell » : recette à la citrouille!

Mais il y en a sûrement plusieurs aussi qui ne savaient même pas qu’ils existaient encore! Disons qu’avec leurs deux offrandes suivant les Keepers : Pink Bubble go Ape et Chameleon, on comprend pourquoi! Depuis 1994, avec le chanteur Andi Deris et une formation assez stable, ils ont produit plusieurs albums de très bonne qualité. Je pense entre autres aux Master of the Rings, Time of the Oath, Better than Raw, The Dark Ride, puis dernièrement, Gambling with the Devil. Mais qu’en est-il du petit dernier du groupe?

Il faut le dire d’emblée, depuis quelques années, les gars d’Helloween possèdent une certaine recette gagnante. Comme on le dit souvent, pourquoi changer quand ça fonctionne bien? Cependant, des fois, c’est bon de sortir de sa zone de confort un peu…

Le dernier album, 7 Sinners, malgré son agressivité un peu plus marquée à la Better than Raw, ne m’avait pas enchanté tant que ça. Un bon album dans l’ensemble, mais qui ne ressort pas du lot, ne se démarque pas assez et qui ne reste pas assez longtemps en tête.

C’est un peu le cas avec le nouveau bébé du groupe. Il n’est pas aussi agressif que le précédent; c’est plus un mélange entre Master of the Rings, Time of the Oath et Rabbit don’t Come Easy. Rien de mal avec ces trois albums qui sont tous excellents selon moi. Mon problème, c’est que ça devient un peu prévisible. D’un autre côté, comme Helloween possède sa propre identité et son propre son depuis longtemps, c’est un peu normal qu’ils ne veulent pas trop déplaire à leurs fans, qui sont très nombreux sur la planète.

Malgré tout cela, il y a de très bons moments sur cet album. La pièce d’ouverture, Nabataea, un peu épique, commence très bien l’album. La pièce suivante, World of War, me rappelle un peu l’époque Time of the Oath, qui compte parmi mes albums préférés du groupe! La pièce-titre, Straight Out of Hell, est typiquement Helloween : du bon power métal efficace. Toutefois, mes deux coups de cÅ“ur sur cet album sont sans contredit Asshole et Church Breaks Down. La première est venue me chercher par sa différence marquée et son tempo un peu plus lent que ce que l’on est habitué d’entendre de leur part. Puis, le texte est juste trop vrai! La seconde m’a interpellé de par son titre pour commencer, mais par sa composition musicale aussi. La petite introduction avec la musique d’église, le lead de guitare qui suit, rempli de feeling et la vitesse de l’ensemble m’ont accroché tout de suite. Les couplets sont davantage mid-tempo, mais les refrains sont rapides et j’adore le solo. Simple mais efficace!

Il y a quelques chansons de remplissage sur l’album et ça donne un album un peu trop long pour rien à mon avis. J’aurais enlevé deux ou trois chansons facilement… la courte mais inutile Wanna Be God, qui est un hommage à Freddie Mercury entre autres.

Au final, aucun dépaysement pour cette nouvelle offrande du groupe allemand, mais un album joyeux dans l’ensemble avec tous les ingrédients habituels à un album typiquement Helloween (parfait pour un road trip l’été au gros soleil!). Malgré que ça commence à sentir la recette à plein nez dans le camp de ces vétérans, j’ai tout de même hâte de voir où ils iront pour leur prochain album qui devrait sortir dans deux ou trois ans. Car il y a quand même des recettes que l’on préfère à d’autres…

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