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Certaines personnes qui se cherchent un objectif stimulant ou une date butoir pour se mettre en forme utilisent les concours de culture physique. Sculpter son corps à l’aide de la culture physique c’est une chose, faire une compétition en est une autre car le projet prend alors une toute autre envergure.
La culture physique est comme tout autre sport. Vous ne vous lanceriez pas demain matin dans un marathon sans vous y être soigneusement préparé n’est-ce pas? Et bien c’est la même chose pour une compétition de culture physique. La différence, et là où plusieurs y trouvent leur compte, c’est que contrairement à la majorité des sports où l’athlète est désavantagé à mesure qu’il avance en âge, au contraire les culturistes plus âgés présentent souvent un avantage, même la plupart atteignent leur pleine maturité (et souvent leur apogée) autour de 35 ou 40 ans! Il n’est d’ailleurs pas rare que les catégories réservées aux 35, 45 et même 55 ans et plus soient les plus achalandées!!!
On ne construit pas un corps parfait en quelques mois et une préparation digne de ce nom se fait normalement un an à l’avance. Une carrière en culture physique est un processus en constante évolution qui demande du temps, de la patience et de la persévérance. Il s’agit d’un projet à long terme et idéalement la prise en charge de sa santé et de sa condition physique est un contrat à vie.
Les gens pensent que tout ce qu’il faut c’est arriver en shape dans quelques mois… Ils seront toutefois surpris de réaliser l’ampleur des supplices lorsqu’ils vivront leur première séance de poses ou qu’ils réaliseront les sacrifices qu’ils doivent faire pour présenter un physique digne d’une compétition. Ils seront aussi stupéfiés de ce que cette discipline, pour ne pas dire mode de vie, demande en temps, en énergie et en argent! Si vous décidez de vous embarquer dans cette quête, il faut prévoir et prendre conscience que les 4 à 6 prochains mois seront difficiles.
Le posing à lui seul est un élément assez particulier qui exige de la coordination, du contrôle musculaire, de la conscience posturale et une bonne confiance en soi. Ce dernier point s’avère par ailleurs tout un challenge pour plus d’un! On comprend qu’il peut être particulièrement gênant de se retrouver tout d’un coup sur une scène, en maillot et devant toute une foule qui s’est spécialement déplacée pour venir vous voir et surtout vous juger… et c’est pourtant là que la chose prend tout son sens.
Il faut aussi considérer que non seulement les entraînements seront plus exigeants mais que la pénibilité de ceux-ci augmentera progressivement alors que la diète sera elle de plus en plus sévère. Il faut prévoir que la fatigue s’accumulera alors que les calories diminueront, ce qui aura nécessairement des conséquences sur les autres sphères de votre vie telles que le travail et la vie familiale ou de couple.
Faire une compétition veut entres autre dire que vous devrez faire une croix sur plusieurs de vos plaisirs éphémères et de vos sorties pour les prochains mois, un facteur qui peut avoir des conséquences néfastes sur vos relations amicales et amoureuses. Il y a ainsi un risque que l’expérience ne soit pas concluante et il faut autant le considérer que l’accepter pleinement. Cela signifie qu’il faut non seulement être prêt physiquement mais aussi mentalement.
Il faut être réaliste et accepter qu’il s’agit ici d’une compétition. Cela implique non seulement que le but est de vous comparer aux autres mais aussi que vous serez comparé à des personnes qui risquent d’avoir un sérieux avantage sur vous (plus d’expérience, une meilleure génétique). II est donc aussi important de voir cette expérience comme quelque chose de constructif, d’accepter l’imprévisibilité inhérente de celle-ci et de prévoir que l’on risque d’être déçu du dénouement est toujours présent. Comme on dit : ça fait partie de la game!
Heureusement, pour faciliter les choses à ceux qui se lancent dans ce nouveau défi certaines fédérations divisent leurs catégories en niveaux afin de permettre aux débutants de se mesurer à des athlètes d’un calibre similaire. C’est le cas de Physique Canada qui réserve la catégorie appelée Tier 3 aux athlètes qui débutent et qui n’ont pas ou très peu d’expérience de compétition.
Enfin, ne laissez personne vous faire croire que vous devez prendre des drogues pour arriver à vos fins! Les néophytes de l’entraînement sont particulièrement naïfs et vulnérables à cet égard et ont facilement tendance à croire tout ce qu’on leur dit sans poser de questions. L’objectif de se mettre en forme est très louable mais ce dernier ne devrait jamais être atteint en sacrifiant sa santé (et on parle ici d’un sport déjà extrémiste à la base). Vous devez réaliser que c’est littéralement votre santé et votre avenir que vous remettez entre les mains de votre entraîneur. J’ai abordé l’importance d’avoir un bon plan d’entraînement et de choisir un coach digne de ce nom dans mes articles sur se rendre à bonne destination et l’art d’être coach.
Certains y parviennent avec brio et arrivent à littéralement changer leur vie et on assiste parfois à de véritables transformations! Cependant il n’est pas rare que la personne tombe au combat ou subisse les dommages collatéraux de ses choix irréfléchis.
Peu importe le résultat, ce dernier est souvent un bon indicateur montrant à quel point ladite personne était réellement motivée et préparée à relever un tel défi.
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