Je ne suis pas le plus grand amateur de vins qui soit, mais j’aime beaucoup la série Châteaux Bordeaux de Corbeyran et Espé. La série publiée chez Glénat en est déjà rendue à son sixième tome. Comme dans les précédents chapitres, il se focalise sur un élément spécifique associé à la production du vin.
Cette fois-ci, en effet, nous en apprenons plus sur le rôle des courtiers en vins, ces individus qui font le lien entre les producteurs et les différents marchés. Même s’ils sont souvent dans l’ombre, ils jouent un rôle primordial dans cette industrie, car, sans eux, même les meilleures bouteilles du monde auraient de la difficulté à trouver des acheteurs.
Alexandra, qui est maintenant à la tête du Chêne Courbe, décide de visiter la Vinexpo, l’un des salons du vin les plus prestigieux au monde. C’est là-bas qu’elle va faire la rencontre d’un jeune courtier et constater que si elle veut aller plus loin dans sa production, elle devra en embaucher un.
Pendant ce temps, elle continue à tenter de régler de vieilles chicanes de famille, notamment avec François et sa femme claire. Elle va aussi en apprendre un peu plus sur l’histoire du domaine et de son père, l’ancien propriétaire.
Une fois de plus, Corbeyran arrive à nous offrir le parfait dosage entre les informations qu’on apprend sur les vignobles et notre soif de lecteur d’avoir un récit prenant. En d’autres mots, le scénario est assez intéressant pour susciter notre intérêt jusqu’à la fin sans pour autant nous donner l’impression que l’on assiste à un cours 101 sur le vin (même si on y apprend une foule de choses pertinentes).
Il faut dire qu’Alexandra est une jeune femme des plus attachantes. Comme le commun des mortels, ses connaissances en vin sont très limités et dans chaque nouvel album, son savoir (tout comme celui du lecteur) grandit. Nous avons vraiment l’impression que nous apprenons en même temps qu'elle.
Je pense qu’il est important de préciser qu’aucun raccourci n’a été pris pendant la rédaction du scénario de ce sixième épisode. L’intrigue est complexe, parfois dramatique, mais jamais banale. Le scénariste nous surprend même à la fin de l’album lorsque l’un des personnages est mystérieusement blessé. Je ne vous en dis pas plus!
Depuis la sortie du premier tome, Espé est devenu un véritable maitre pour dessiner les vignes du Médoc et autres attraits de cette région française. Le soleil est resplendissant, la végétation est luxuriante et les personnages convaincants. Que demander de plus?
Verdict
Corbeyran et Espé ne causent pas de révolution avec Le courtier. Ils ne déçoivent pas non plus. Bref, le duo nous offre un album qui ne s’écarte pas des autres, mais pourquoi changer une formule gagnante ? Bon! Je vous laisse. Je dois aller faire un tour à la SAQ!
Châteaux Bordeaux, tome 6 – Le courtier
Corbeyran et Espé
48 pages
Glénat
Cote : 4 étoiles sur 5