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La reconstitution pour les nuls : conclusion (le trip!)

Pour profiter pleinement de son loisir préféré, il faut bien sûr se préparer convenablement. Pour les reconstituteurs historiques, l’hiver est la période parfaite pour se préparer. En effet, les activités se font plutôt rares en saison froide. Mais dès que le printemps se pointe le bout du nez, que le temps se réchauffe et que les ventes de garage commencent, le maniaque d’activités historiques se réveille enfin.

Comme je le disais dans ma chronique précédente, outre le matériel ultra-spécialisé que l’on doit se procurer chez des fournisseurs exclusifs (fusils d’époque, buffleterie (ceinture et autres matériels en cuir), etc.), il est possible de se procurer de l’équipement de reconstitution historique pour pas cher en visitant les ventes de garage, les marchés aux puces ou tout simplement par des dons de votre entourage. Personnellement, j’ai hérité d’un tas de magnifiques bols en bois de ma tante Mimi, de verre de poterie acheté à une vente de garage à Stoke et je me suis gossé des bancs en bois dans deux planches de 2 x 8 d’épinette. Je me suis aussi mis à la couture pour de menus objets comme des bonnets de laine. Pas mal fier de moi… Le reste, je me le suis procuré chez ce qu’on appelle les « sutlers Â» ou artisans-vendeurs, qui vendent leur matériel sous la tente lors d’événements.

Le déroulement d’une activité de reconstitution historique variera selon que l’on se trouve à une activité civile ou militaire, aux États-Unis ou au Canada. Aux Fêtes de la Nouvelle-France à Québec, le tout est plutôt festif. Dans le cas d’une activité « militaire Â», celle-ci se déroule généralement sur plusieurs jours, et ce, 24 heures sur 24. Les soldats occupent alors un fort ou un campement improvisé en vivant le plus possible dans les conditions de l’époque qu’ils représentent : pas d’eau courante, pas d’électricité, toilettes chimiques (au lieu des « bécosses »)… tout est en place pour une fin de semaine des plus trippantes!!! Se lever au son du tambour et des bruits incongrus de ses congénères, y a rien de mieux!

Évidemment, il n’y a pas trop de place à l’improvisation lors de ces événements et un scénario déjà établi guide nos journées fort occupées. Entre deux batailles, des tâches sont à accomplir : coupe du bois pour le feu, nettoyage des armes, pratique des manÅ“uvres de combat (drill), etc. Il faut aussi répondre aux questions des gens du public qui viennent nous voir en grand nombre. Les journées sont assez bien remplies, tandis que les soirées nous appartiennent et c’est à ce moment que sortent les violons, les cuillères et les chansons qui meublent nos veillées d’antan. Le répertoire français de l’époque y passe…
Puis vient la fin de l’événement. Tous et toutes sont alors « brûlés », dégageant des odeurs viriles et… c’est le temps de défaire le campement et de remettre tout le matériel dans l’auto ou le camion. Ouf! Pas facile! Mais c’est la tête pleine d’anecdotes et le corps rompu à la fatigue que l’on retourne à la vraie vie moderne. C’est pas donné à tout le monde de prendre la « machine à voyager dans le temps Â» 4-5 fois par année! Toutefois, j’espère avoir sucité chez quelques-uns d’entre vous le goût de l’aventure. Maintenant, vous savez quoi faire…
 

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