Aller au contenu
«Maxime et Constance – Le Petit jour de la mariée» ou comment aimer détester un personnage!

Maxime de Sambre a évité la prison de justesse grâce à la magnifique plaidoirie de son avocat, un dénommé Robespierre. Il était accusé d’avoir assassiné le Baron von Dan. En cet hiver 1781, le jeune homme célèbre son mariage avec Louise-Marguerite Collée des Vignes, une femme de la noblesse locale, déjà enceinte de lui.

Même si elle porte son enfant et qu’elle est dotée d’une beauté redoutable, le jeune de Sambre se désintéresse rapidement d’elle. Bientôt, il s’entiche de sa belle-soeur qu’il n’hésitera pas à aller voir régulièrement à Paris. 

La servante Constance Van Loo, avec qui il a grandi, commence à penser qu’il ressemble de plus en plus à Dantz. Il n’a aucune compassion (surtout pour sa femme), est malveillant, méchant et même sadique. Pas de doute, c’est un vrai de Sambre!

Ce tome m’a donné l’impression de recevoir une gifle en plein visage. Dans le premier chapitre, on plaçait tous nos espoirs dans Maxime et on espérait vraiment qu’il soit différent. Mais avec Le Petit jour de la mariée, c’est comme si le masque tombait. 

Bien qu'étant une personne au caractère antipathique, on prend plaisir à le détester. Tout au long du récit, il nous surprend par sa méchanceté et son amour du vice. Il semble n’aimer qu’une seule personne : lui-même. 

Paradoxalement, Maxime n’est pas une grosse brute et je pense que c’est ça qui plait le plus chez lui. Il est hypocrite, subtil dans son approche et excelle à planter des couteaux dans le dos. Yslaire a vraiment créé un personnage hors du commun! 

La pauvre Constance, l’autre personnage central de cet opus, fait un peu figure de balancier, en équilibrant le tout. Sans être une sotte ou une bonasse, elle amène un peu de lumière à ce monde glacial.  

Avec un trait fin, Marc-Antoine Boidin reconstitue à merveille cette France rurale à l’aube de la Révolution. Les environnements intérieurs ne sont peut-être pas les plus détaillés du 9e art, mais on apprécie l’atmosphère qui s’en dégage. Il reste cependant que ce sont surtout les personnages qui sont mis de l’avant. Disons qu’ils sont plutôt réussis! 

Verdict 

Honnêtement, ça faisait longtemps que je n’avais pas autant détesté un personnage de bande dessinée… dans le bon sens du terme! Yslaire s’est surpassé pour mettre au point l’un des protagonistes les plus mémorables de La guerre des Sambre

 

La guerre des Sambre, Maxime et Constance, tome 2 – Le Petit jour de la mariée

Yslaire et Marc-Antoine Boidin 

56 pages

Glénat 

 

Cote : 4 étoiles sur 5.

 

 

Plus de contenu