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Boomerang
Antoine (touchant Laurent Lafitte) a perdu sa mère il y a trente ans. Tout ce qu’il sait, c’est qu’elle s’est noyé. Il croit cependant qu’on lui cache quelque chose. Avec l’aide de sa soeur (Mélanie Laurent), il va tenter de faire la lumière sur cette sombre histoire, même si ça doit lui coûter sa relation avec son père.
Le long métrage de François Favrat est bâti comme un casse-tête de 1000 morceaux qu’on aurait éparpillé sur le sol. À mesure que l’on progresse dans l’intrigue, chaque pièce se remet en place graduellement. On doit toutefois attendre jusqu'à la dernière minute pour voir l'image finale du puzzle.
Boomerang comporte certes des longueurs, mais la puissance de quelques scènes nous fait oublier cette lacune. Le réalisateur aime jouer avec les malaises (surtout dans des moments « inopportuns » comme à Noël ou lors d’un enterrement) et nous offre plusieurs scènes de disputes familiales mémorables où l’expression « laver son linge sale en public » prend tout son sens.
Bref, Boomerang est un thriller intelligent et bien construit qui vaut la peine d'être vu.
Maestro
Henry (Pio Marmaï) est un jeune comédien qui rêve de jouer dans des mégaproductions hollywoodiennes comme Rapide et dangereux. Mais pour le moment, il doit se contenter de petits contrats dans le domaine publicitaire. Puis, un jour, l’une de ses amies lui obtient une audition avec Cédric Rovère (Michael Lonsdale qui s’inspire du grand cinéaste Éric Rohmer), un réalisateur réputé dans le cinéma d’auteur. Finalement, il décide de l’engager dans son prochain film. Sur les lieux du tournage, il y fera la rencontre d’une jolie comédienne (Déborah François), qui a des goûts à l’opposé des siens.
Maestro, c’est un peu la rencontre de deux mondes : le commercial et l’Art avec un grand « A ». C’est aussi l’histoire d’un double coup de foudre : amoureux et artistique. En tombant amoureux de sa collègue, Henry va pénétrer dans son univers peuplé de grands noms comme Verlaine et Tchekhov. Peu à peu, la vision qu’il a de la beauté va changer. À l’issue du tournage de ce film, il sera en quelque sorte un nouvel homme.
Faire de l'argent ou faire de l'art, Maestro illustre magnifiquement cette dualité que doit vivre, un jour ou l'autre, tous les artistes. En résumé, les personnages sont peut-être parfois stéréotypés, mais le long métrage de Léa Fazer est une belle petite comédie à la française comme on les aime.
On voulait tout casser
Cinq amis dans la cinquantaine, qui se connaissent depuis une trentaine d’années, voient leur quotidien bouleversé, alors que Kiki (Kad Merad), le plus assagi du groupe, vend tous ses avoirs pour partir faire le tour du monde en voilier ; un rêve qu’il caressait depuis sa plus tendre enfance. En tentant de découvrir sa réelle motivation, ses compagnons se rendent compte qu’il a un cancer et qu’il lui reste 4-5 mois à vivre.
Nostalgique à souhait, le long métrage de Philippe Guillard (Le fils à Jo) nous plonge dans nos souvenirs et nous rappelle que le temps passe trop vite. Qu'on ait 20, 30 ou 70 ans, On voulait tout casser nous ramène à une époque où nous nous sentions immortels.
Le film alterne les moments drôles et les moments sensibles. Parfois, la transition se fait en douceur et d’autres fois, ça manque de subtilité. Le jeu des acteurs est quant à lui plutôt convaincant et c’est surtout Kad Merad qui vole la vedette. Au final, ce n’est pas la meilleure comédie dramatique de l’année, mais nous passons tout de même un moment assez agréable.
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