Aller au contenu
8 hommes forts légendaires du Québec

À LIRE AUSSI : Les 10 meilleurs mets typiquement québécois

Un pays sur mesure pour l’homme fort

Dès le début de la colonisation, il semble que le Nouveau-Monde où s’établirent les Français en terre d’Amérique commença à forger un monde d’hommes d’une grande résistance et d’une force enviable. En effet, les coureurs des bois et les défricheurs ont connu un entraînement rude et extrême dans leur quotidien. Mais la première légende « canadienne » d’homme fort nous fut révélée lors de la guerre de la Conquête dans Charlevoix. En effet, on raconte qu’un jeune homme de Baie-St-Paul, Jean-Baptiste Grenon appelé le « Hercule du nord », fut fait prisonnier par les Anglais qui fonçaient vers Québec en 1759 et on l’amena à bord d’un vaisseau sur le fleuve. Ce dernier fut attaché au mât et battu, mais comme il ne semblait pas vouloir plier des genoux, le capitaine lui fit détacher une main mais il en profita pour donner un coup de poing à un soldat si violent qu’il le tua raide. Abasourdis par une telle force, on le relâcha et retourna au village. Une légende venait de naître!

La résistance d’un peuple

Le début du régime britannique marqua le départ de l’élite canadienne-française du pays et le peuple se trouva soumis aux Anglais triomphants. Les hommes forts devinrent une façon de montrer qu’on pouvait vaincre les Anglais en dehors des champs de bataille. Un de nos grands champions et homme fort des plus connus au début du XIXe siècle fut Jos Montferrant. Né à Montréal en 1802, il fut connu pour ses exploits de force très jeune. Mais il ne voulait se servir de sa force que pour défendre les plus faibles. Travaillant dans les camps de bûcheron en Outaouais où la rivalité entre « canayens » et les « Shiners » irlandais était à son paroxysme pour avoir la job sur les chantiers, 150 Irlandais ont voulu s’en prendre à lui sur le pont Union en 1829. Seul, il les chassa se servant même d’un pauvre Irlandais comme massue pour les déloger. Fort, il était aussi souple. La légende veut qu’une taverne de Montréal porte encore une marque de son talon imprimé… au plafond!

Timbre à l'effigie de Jos Montferrand

Les hommes forts sportifs

Graduellement, les épreuves de force furent moins des batailles et plus sportives. Puis vers la fin du XIXe siècle et début du XXe, on vit apparaître le plus célèbre homme fort du Canada français : Louis Cyr. Issu d’une famille pauvre mais industrieuse, sa force naturelle devint presque surnaturelle quand on voit les records encore non battus de Louis Cyr. Parmi ses exploits, il souleva avec son dos une plateforme de 1967 kg. Certains prétendent que Louis aurait été l’homme le plus fort du monde toutes époques confondues. Mais d’autres hommes forts québécois lui succèderont : Horace Barré, le fidèle ami de Louis Cyr, Hector Décarie à qui Louis transmit son titre d’homme le plus fort du monde et le « Petit Géant » Victor Delamarre, un homme de 5 pieds 6 pouces fort comme un bœuf qui s’imposa vers 1914. Plus près de nous, il ne faut pas oublier ce Québécois d’adoption, Antonio Barichievich ou « Grand Antonio » qui brisa un Record Guiness en 1952 en tirant un train de 433 tonnes sur 19.8m. Il tirait aussi des autobus avec ses cheveux! Puis tout le monde connaît l’actuel homme fort Hugo Girard qui fut l’homme le plus fort du Canada au début des années 2000. Maintenant, on le retrouve à la télé dans des émissions de rénovation. Une chance qu’il est sympathique parce qu’avec sa carrure…

Qui sera le prochain?

Il n’y a aucun doute que le sol québécois est fertile en hommes forts et il n’y a pas de raison de croire que ça s’arrêtera avec Hugo Girard. Qui sera le prochain homme le plus fort du monde? Un québécois?

Vous avez aimé cet article? Consultez celui-ci :

400 ans de guerre au Québec en 15 images mémorables

Liens :

www.marcouimet.net

www.lactualite.com

www.encyclopediecanadienne.ca

Plus de contenu