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En fait, tout au long de mon essai, j’ai eu l’impression de revenir quelques décennies en arrière, alors que je n’étais qu’un petit garçon jouant dans son carré de sable. Assis à son volant, je l’admets, je me sentais littéralement le maître du monde, regardant de haut tous ceux qui osaient passer trop près de ma bête. Rien de moins.
Style musclé
Il faut dire que le Mercedes-Benz G550 a un style qui lui est propre. En fait, à l’exception de quelques infimes retouches survenues au fil des ans et qui incluent, par exemple, un petit côté plus moderne aux pare-chocs en 2016 et l’ajout de lumière DEL il y a 2 ou 3 ans, la silhouette même du Classe G n’a pas bougé d’un iota depuis sa création, en 1979.
Même la plateforme qui lui sert de base est exactement la même. Ceux qui ont donc croisé de type de véhicule au fil des ans, en usage civil ou militaire puisque l’armée canadienne en possède quelques dizaines, n’auront donc aucune difficulté à le reconnaître.
Le look carré (en fait, plus carré il n’y a pas), les phares arrondis et les blocs lumineux de clignotants vissés sur les ailes avant rendent le Classe G reconnaissables entre tous. Les dimensions aussi, faut-il le préciser puisque la bête fait près de 2 mètres de hauteur, autant en largeur et presque 5 mètres de longueur. À l’arrière, la présence d’un boitier de rangement pour le pneu de secours, au fini miroitant, est le seul élément un peu courbé de la silhouette.
On a, pour 2016, fait une petite mise à jour de l’habitacle, installant par exemple un écran multifonction dans la console centrale, et greffant au G550 toutes les fonctionnalités de sécurité, comme l’avertisseur d’angles morts ou le régulateur de vitesse intelligent.
Dans l’ensemble cependant, malgré la présence de cuir et de boiserie, le cockpit rappelle davantage celui d’un lourd véhicule que d’une voiture de luxe. Et c’est bien comme ça.
Un bon mot aussi pour les multiples réglages pneumatiques qui permettent de trouver la position idéale de conduite, peu importe notre taille.
Passe partout
Sous le capot de notre G550, un moteur V8 5,5 litres de 416 chevaux et de 450 livres pieds de couple, jumelé à boite de vitesse 7G-tronic automatique et à un rouage quatre roues motrices doté de trois différentiels verrouillables.
En termes clairs, le G550 est capable de passer partout où vous pouvez l’amener, et où ses dimensions lui donnent une chance. En fait, il est capable de franchir des espaces que vous hésiteriez à franchir à pied.
La direction est différente, appelée à recirculation de billes, qui donne la sensation d’être imprécise et exigeante, surtout à basse vitesse. Mais en zone accidentée, elle répond avec rapidité et est d’une solidité à toute épreuve.
Puis il y a la consommation et le prix… Le G550 est gourmand, très gourmand. En étant économe, j’ai réussi à maintenir une moyenne de consommation de 17,8 litres aux 100 kilomètres. Imaginez si on avait insisté un peu.
Quant au prix, il est de 127 000 $ pour la version de base. Si vous optez pour les versions plus puissantes que sont les G63 ou G65 AMG, vous franchirez allègrement la barre des 200 000 $.
Avouons-le, le Mercedes-Benz Classe G n’a pas nécessairement une grande utilité sur nos routes.
Mais qui a dit qu’une voiture devait absolument être utile?
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