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Ville-Marie
Ce n’est pas tous les jours qu’une grande actrice internationale joue dans un film québécois. Pourtant, Monica Bellucci – que l’on a pu voir au grand écran récemment dans 007 Spectre – a pourtant accepté de jouer dans Ville-Marie, le dernier film de Guy Édoin.
On dit parfois que le cinéma québécois ne plait pas au grand public parce qu’il est trop « de répertoire ». Ville-Marie n’entre pas dans cette case, car même si vous détestez notre cinéma (j’espère que non!) vous aimerez certainement ce film.
D’abord, l’histoire est touchante et met en vedette une distribution prestigieuse. Bellucci y incarne une actrice européenne en tournage à Montréal qui tente, par le fait même, de se réconcilier avec son fils (Aliocha Schneider). Parallèlement à son histoire, on suit celle d’un ambulancier (Patrick Hivon) hanté par sa carrière de soldat. Sans l’aide d’une gentille infirmière (Pascale Bussières), ça ferait longtemps qu’il aurait jeté l’éponge.
Ensuite, avec sa réalisation léchée, Ville-Marie n’a rien à envier aux films américains. Dès la scène d’ouverture (brillamment mise en scène), le long métrage nous rive à notre fauteuil. Puis, par la suite, nous sommes comme envoûtés, si bien qu’il nous est impossible de décrocher jusqu’à l’apparition du générique. Brillant!
Le garagiste
Adrien (sublime Normand D’Amour) est un garagiste à Trois-Pistoles. Trois fois par semaine, il doit se rendre à l’hôpital pour subir une dialyse. Ses reins ne fonctionnent plus et ça fait cinq ans qu’il attend une greffe.
Puis, un jour, un jeune homme (Pierre-Yves Cardinal) se présente à son garage. Adrien, qui a de plus en plus de la difficulté à travailler, décide de l’embaucher pour qu’il lui donne un coup de main. Rapidement, il devient son apprenti et cette rencontre lui redonne un peu espoir en la vie.
Le long métrage de Renée Beaulieu nous dresse un portrait très humain de la maladie et plus spécifiquement de l’attente d’une greffe d’organe. Comme sans doute des centaines de Québécois dans sa situation, Adrien passe sa vie à attendre. C’est comme s’il s’empêchait de vivre pleinement sa vie.
En même temps, Le garagiste n’est pas une oeuvre portant exclusivement sur la résignation. À la moitié du récit, Adrien va, en effet, décider de prendre son destin en main… mais pas de la façon qu’on pourrait se l’imaginer! C’est comme si c’était un combat perdu d’avance…
Par ailleurs, la nature et l’eau occupent une place importante dans le film. Ce dernier est entrecoupé de plans nous montrant, par exemple, le fleuve. Ils permettent au long métrage d’avoir un rythme assez lent, et ce, même s’il ne dure que 87 minutes. Je n’ai jamais été à Trois-Pistoles, mais je pense que Beaulieu a su rendre hommage à cette pittoresque région, grâce à ces nombreux intermèdes. En tout cas, ça m’a donné envie d’aller y faire un petit tour cet été.
Bref, grâce à son scénario bien construit et à sa distribution magistrale, Le garagiste se classe parmi les films québécois les plus émouvants des derniers mois. La séquence finale est d’ailleurs très touchante. Peut-être que vous ne pleurerez pas, mais gardez la boite de mouchoirs à proximité, juste au cas!
Je suis à toi
Je termine cet article par vous parler d’une belle découverte : Je suis à toi de David Lambert. Ce long métrage raconte l’histoire de Lucas, un jeune Argentin, qui vient s’établir chez Henry, un boulanger qui demeure en Belgique. Les deux se sont rencontrés sur Internet.
L’homme, dans la cinquantaine, a fait venir Lucas chez lui pour une simple et bonne raison : il croit qu’il va devenir son amant. Toutefois, rapidement, il se rend compte que son jeune protégé n’est pas homosexuel. Il est plutôt intéressé par la vendeuse de la boulangerie. Ça va donner naissance à un triangle amoureux des plus singulier.
Je suis à toi est une comédie romantique pour les adultes (quelques scènes de nudité) qui sort des sentiers battus. On voit souvent au grand écran des triangles amoureux « hétérosexuels », mais, ici, vous aurez compris qu’on est dans un tout autre registre. Et, franchement, j’ai trouvé ça très rafraichissant!
Si vous pensiez que toutes les comédies romantiques étaient quétaines, ce film-là vous fera sûrement changer d’avis!
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