J’ai identifié cinq raisons qui font en sorte que cet athlète faisant la fierté du Québec est celui qui a récolté le plus grand nombre de victoires au sein de l’UFC avec 18 (à égalité avec Matt Hughes), en plus d’être celui qui a le plus de victoires dans des combats de championnats de cette même organisation (GSP et Anderson Silva partagent ce record avec 11 victoires lors de combats de championnats).
Le doute
Malgré son succès et sa place déjà assurée au rang des légendes de son sport, Georges St-Pierre est toujours habité par le doute. Si cela doit être lourd à porter dans sa vie de tous les jours, c’est certainement le moteur qui le pousse à chercher continuellement l’amélioration. L’ancien gérant de Georges St-Pierre, Stéphane Patry, m’a déjà confié qu’il avait été surpris, durant les sept années qu’il a géré sa carrière, par le nombre de fois où son poulain de l’époque s’est remis en question.
Les certitudes dans la vie assurent une vie paisible et sécurisante, mais Georges St-Pierre a plutôt choisi la constante recherche de l’amélioration et ainsi une remise en question perpétuelle sur ses méthodes d’entraînement. C’est ainsi qu’il y a quelques années, par exemple, il a commencé la gymnastique dans le but d’être un meilleur athlète. Si cela doit être épuisant mentalement de se remettre en question constamment, c’est pourtant l’une des raisons majeures du succès du Québécois.
La priorité à sa carrière
Les AMM ne sont pas un passe-temps dans la vie de GSP. Sa priorité est sa carrière et toute dans sa vie est organisée en fonction de cela. Ses vacances sont souvent un prétexte pour aller s’entraîner avec des spécialistes de différentes disciplines de partout dans le monde. De loin, la vie du champion semble être une vie de rêve. Pourtant, pour arriver là où St-Pierre est arrivé, cela a nécessité beaucoup de sacrifices. Pour demeurer au sommet, cela nécessite encore plus de sacrifices et si tout l’accent est mis sur sa carrière, c’est certainement la vie personnelle de l’athlète qui doit parfois écoper.
Le karaté en bas âge
Georges St-Pierre a commencé le karaté à l’âge de sept ans et depuis, il n’a jamais cessé la pratique des arts martiaux. Même si pour plusieurs, les arts martiaux traditionnels et le karaté ne sont plus au goût du jour, je crois sincèrement que le succès que récolte St-Pierre présentement est en partie dû à l’apprentissage du karaté en bas âge. Le karaté permet entre autres de développer la souplesse, la coordination, la concentration et le timing. Ceinture noire de karaté kyokushin, le principal intéressé mentionne lui-même que ses succès dans sa faculté à amener ses adversaires au sol sont surtout dus au karaté et pas uniquement à sa lutte. Les déplacements qu’il a pratiqués dans le passé en karaté lui permettent d’avoir ce timing extraordinaire pour se lancer vers son adversaire et ensuite, il complète le travail avec ses techniques de lutte.
L’éthique de travail
Comme dans n’importe quoi, l’ardeur au travail est gage de succès. Au cours des années, Georges a développé une incroyable capacité d’entraînement, car c’est un grand travaillant et un athlète discipliné. Il profite aujourd’hui des bénéfices du travail qu’il accomplit depuis nombre d’années. Firas Zahabi, l’entraîneur de St-Pierre, me disait il y a quelques années que Georges était son élève le plus travaillant et que personne ne faisait autant de sacrifices que lui. Écoutez les propos de Firas Zahabi que j’ai recueillis en 2010 : cliquez ici.
L’intelligence
Georges et l’équipe qui l’entoure sont certainement parmi les meilleurs stratèges des AMM. Rien n’est laissé au hasard et d’ailleurs, c’est peut-être un peu pour cette raison que certains amateurs lui reprochent d’opter pour un style trop conservateur dans la cage. Les spectateurs préfèrent souvent les combattants qui se laissent emporter par leurs émotions et qui échangent coups pour coups. Or, le Québécois arrive toujours bien préparé pour ses combats, avec un plan de match concocté spécifiquement pour son adversaire. Même en dehors des combats, l’intelligence est de mise, car ce n’est pas tout de s’entraîner plus fort que les autres, il faut aussi s’entraîner intelligemment et avec les meilleurs au monde. C’est exactement ce que fait le champion québécois, qui n’hésite pas à aller s’entraîner avec des athlètes bien meilleurs que lui dans d’autres disciplines, comme notamment Jean-Charles Skarbowsky en muay-thaï et Roger Gracie en JJB.
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