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Justice League – Le règne du mal: comment seraient les superhéros s’ils avaient choisi la voie du crime?

Dans Le règne du mal, la Ligue des justiciers n’est plus que l’ombre d’elle-même. Plusieurs disent qu’elle n’existe plus. Que ses membres ont été incapables, pour la première fois de leur existence, de venir à bout d’ennemis qui menaçaient la Terre.

Si vous suivez la série Earth 2, vous y trouverez plusieurs similitudes. Plusieurs grandes villes de la Terre ont en effet été ravagées, alors qu’on n’a plus aucune trace de Superman et de ses amis. En fait, la plupart sont absents de cet épisode ou ne font qu’une brève apparition.

Les véritables stars de cet opus sont plutôt les membres du Syndicat du crime. Ces méchants proviennent de Terre-3, une autre dimension, et sont en quelque sorte les doubles maléfiques des superhéros.

Dans leur apparence, ils font beaucoup penser aux héros les plus connus. Sauf que les ressemblances s’arrêtent là. Par exemple, Ultraman, l’alter ego cruel de Superman, déteste le soleil et prend son pouvoir de la kryptonite. Owlman, le double de Batman, ne désirait pas, dans son monde, combattre les méchants. Il voulait plutôt devenir le nouveau baron du crime.

Et si…

Les chapitres sont entrecoupés de retours en arrière qui nous présentent la vie de ces super-vilains alors qu'ils vivaient encore sur Terre-3. Les auteurs ont fait preuve d’une grande ingéniosité en recréant des séquences bien connues du monde de DC (comme la mort des parents de Bruce Wayne), mais en y ajoutant chaque fois une petite touche malveillante. On peut enfin savoir comment seraient devenus les hommes et femmes en collants s’ils avaient pris un autre chemin que celui de l’altruisme et de la gentillesse.

Personnellement, je trouve que ce volume est l’un des meilleurs de Justice League jusqu'à présent. Comme les autres, il est évidemment orienté sur les combats. Par contre, il y a cette profondeur et, surtout, ce charme que les autres n’avaient pas forcément. On a enfin le sentiment que les jeux ne sont pas joués d’avance, qu’on a finalement affaire à un récit imprévisible.

Dans d’autres épisodes, on avait parfois l’impression que ça allait dans tous les sens. Ce n’est pas le cas ici. Il y a plusieurs intrigues, mais la trame principale demeure cohérente. Les auteurs ne nous perdent pas en chemin avec le trop grand nombre d’histoires ou de personnages. D’ailleurs, le nombre de protagoniste est plus bas que dans les autres tomes, ce qui n’est pas nécessairement un point négatif. Quand il y a trop de monde sur la scène, on devient vite mélangé.

Plusieurs dessinateurs ont travaillé sur l’aspect graphique. Ça parait dans les différents chapitres. C’est toutefois assez courant dans le domaine, surtout pour des comics de cette envergure. Il n’est donc pas nécessaire de crier au drame.

Il reste qu’il y a une certaine cohésion entre les différents styles. Par exemple, l’apparence des gentils et des méchants est facilement reconnaissable d'une page à l'autre. À ce propos, ce sont surtout les costumes des doubles maléfiques qui volent la vedette. Celui de Owlman est impressionnant!

Verdict

Le fait de concentrer le scénario sur le Syndicat du crime (au lieu de la Ligue des justiciers) est la meilleure chose qu’auraient pu faire les auteurs de Le règne du mal. On ne s’ennuie pas une seconde de Batman ou de Superman. Et ça, ce n’était pas gagné d’avance!

Justice League, tome 6 – Le règne du mal – 1ere partie

Collectif

224 page

Urban Comics

Cote : 4,25 étoiles sur 5

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