Oui. Je l’avoue! Je n’avais jamais eu la chance de mettre la main sur un des opus de Mortelle Adèle. Ce n’était pas par manque d’intérêt. J’avais juste manqué de temps.
Dans l’ensemble, Choubidoulove a été pour moi une belle découverte. Même si l’œuvre semble s’adresser d’abord aux jeunes lecteurs, quelques répliques m’ont bien fait sourire.
Adèle est un personnage qui sort vraiment du cadre et des clichés. Oubliez la douce et naïve jeune fille. L'enfant est une vraie tortionnaire et une habile manipulatrice. Entre elle et le lecteur, il y a une espèce de relation amour-haine qui se construit. On sait que ce qu’elle fait n’est pas correct (comme faire du mal à ses amies, jouer des tours méchants à sa grand-mère ou encore martyriser son chat Ajax), mais on ne peut s’empêcher de trouver ça loufoque.
Ce 10e épisode se consacre surtout sur les amours d'Adèle. Comme bien des filles de son âge, elle a une vie amoureuse compliquée. Geoffroy est amoureux d’elle, sauf que ce n’est pas réciproque. La jeune rousse aime plutôt Ludovic. Ce dernier est toutefois indifférent à ses avances.
N’étant pas de nature à abandonner facilement, elle va tenter de trouver des moyens de séduire Ludovic. Elle va même demander de l’aide à Jade et Miranda, ses ennemies jurées! Comme quoi, l’amour peut nous faire faire parfois de bien drôles de choses!
À l’instar de séries comme Grrreeny, Mortelle Adèle est bâti sur un modèle très simple : un gag par planche. On aime ou on n’aime pas. D’ailleurs, à cause de son format réduit (on est plus proche du manga que de l’album standard européen), les planches comportent généralement moins de cases qu’une œuvre de Midam, par exemple.
Et est-ce que ça change quelque chose dans les faits? Oui et non. Les gags sont légèrement moins évolués. C’est vrai. D’un autre côté, Mr Tan parvient à transformer ce défaut en qualité en donnant du rythme au récit. Le scénariste sait qu'il n'a pas de temps à perdre et il se donne à fond dans chaque case. Bref, attendez-vous à en voir de toutes les couleurs!
D’ailleurs, les couleurs douces de Diane Le Feyer, la dessinatrice, provoque un bon sentiment d’immersion. J’aime particulièrement son style léger et juste assez caricatural. Visuellement, ça permet à Choubidoulove de se démarquer de la concurrence.
Verdict
Mortelle Adèle – Choubidoulove est une bande dessinée estivale comme on les aime. Le ton est léger, le dessin est sympathique, les répliques ne manquent pas d’audace et les gags, même s'ils ne font pas tous rire aux éclats, ont du mordant.
Mortelle Adèle – Choubidoulove
Cote : 3 étoiles sur 5