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Critique du jeu « Terraria » : un clone de Minecraft?

Bref, le genre Minecraft ne m’intéresse pas vraiment. Inutile de dire qu’au départ, Terraria ne me disait rien qui vaille. Pourtant, après quelques heures de jeu, il a réussi à m’embarquer et à me faire apprécier ce genre.
 
Le premier contact n’a pourtant pas été facile. J’ai essayé de démarrer une partie directement et cet essai s’est vite révélé infructueux. Je me suis alors rabattu sur le tutoriel. S’il a aidé à apprendre les bases, il nous indique aussi très rapidement un principe du jeu : il faut apprendre à raisonner et à se débrouiller sans aucune aide. Ce tutoriel nous explique comment obtenir un résultat, sans nous indiquer comment y parvenir. Je suppose qu’un habitué saisira immédiatement le fonctionnement, mais pour un néophyte comme moi, l’apprentissage a été plutôt cahoteux. 
 
L’une des choses très intéressantes avec Terraria est que chaque nouvelle partie génère un monde aléatoire. Il est possible, au départ, de choisir l’immensité du terrain. La « customisation Â» ne s’arrête pas là et le personnage lui-même est évolutif. On ne parle pas de la profondeur d’un jeu de rôle, mais il est possible d’améliorer certaines caractéristiques et de développer des habiletés. Autre point digne de mention : des événements aléatoires se produisent, par exemple des attaques de gobelins ou des chutes de météorites. Tous ces éléments mis ensemble font en sorte qu’aucune partie n’est semblable à la précédente et que la durée de vie devient donc tout simplement extraordinaire.
 
L’élément clé de la jouabilité est la construction d’objets et de bâtiments. Pour pouvoir construire, il faut, dans un premier temps, recueillir des ressources, ce qui occupe une grande partie du temps. Si cette tâche peut paraître ennuyeuse, elle n’en est rien. Partir explorer le monde est tout simplement un pur délice. Cette exploration, outre de collecter des ressources, permet de découvrir des objets et de combattre des ennemis. Une fois les coffres remplis de matières premières, vient la confection d’objets. Je dois admettre que la liste des possibilités est assez longue, en particulier en ce qui a trait aux armes, qui offrent une variété impressionnante. Il est aussi possible de construire des maisons, des gadgets et diverses mixtures. 
 
Le rendu graphique est inspiré des vieux jeux 2D 16 bits et il faut admettre que le style old school sied très bien à cette catégorie. La palette de couleurs utilisée est variée et le monde extérieur, lui aussi en 2D, est réussi. Le point négatif majeur est que, malgré l’immensité du terrain à explorer, les divers environnements présents sont répétitifs et peu diversifiés. On alterne, la majorité du temps, entre la forêt et les sous-sols, ce qui devient très vite redondant. Heureusement, le fait d’avoir des cartes générées aléatoirement permet d’atténuer quelque peu cet effet de répétition.
 
Terraria n’est malheureusement pas exempt de défauts. Le pire est sans aucun doute le manque total d’ergonomie des menus. Consulter les diverses interfaces est un véritable calvaire. Même après plusieurs heures de jeu, cette navigation demeure des plus bordéliques. L’autre problème majeur à souligner est la difficulté des combats, en raison principalement des contrôles beaucoup trop rigides et imprécis. Le personnage se déplace avec tout sauf de la finesse, entraînant comme résultat que l’on meurt la plupart du temps à cause des contrôles beaucoup trop lents, ce qui devient rapidement frustrant.
 
Si Terraria n’a pas fait de moi un amateur des Minecraft « like Â», il a tout de même réussi à me faire tomber sous le charme. Ses qualités indéniables réussissent à nous faire passer outre ses défauts. Non, je ne suis pas admirateur, mais je sais tout de même reconnaître un bon jeu et Terraria en est un. Un achat des plus intéressants qui vous en donnera assurément pour votre argent.

7/10

Plus :

– Durée de vie 
– Possibilités de constructions nombreuses
– Personnages évolutifs
– Style graphique 16 bits très réussi

Moins :

– Contrôles imprécis
– Menu non ergonomique
– Environnements répétitifs
– Combats mal conçus

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