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Test du jeu Outlast Trinity – La trinité de l’horreur

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Disponible sur: Xbox OnePlayStation 4

2,5 jeux d'horreur et non d'action!

Outlast Trinity réunit 2,5 jeux. Pourquoi 2,5 ? En fait, c'est que cet ensemble regroupe le premier Outlast, son extension The Whistleblower et Outlast II. On y retrouve donc deux jeux ainsi qu'une extension plutôt que trois jeux en bonne et due forme. C'est aussi la première fois que la franchise Outlast se retrouve sur disque, la série n'ayant été offerte qu'en format digital jusqu'à aujourd'hui.

Si vous recherchez un jeu d'action où se retrouvent des éléments d'horreur, Outlast n'est pas pour vous. Outlast Trinity propose trois jeux au sein desquels le coeur de l'expérience est la tension que l'on ressent. D'ailleurs, question de bien se distancer avec la majorité des jeux d'horreur, chaque début de partie vous indiquera que vous n'êtes pas un guerrier et que vous ne pourrez pas vous battre. Les horreurs que vous rencontrerez, vous devrez les enregistrer et, surtout, leur échapper sans que vous ne puissiez les combattre. Contrairement à un Resident Evil VII, vous ne devenez pas soudainement quelqu'un capable de tuer des monstres et de manier des armes. Vous avez votre caméra vidéo et c'est le seul outil dont vous disposerez pour survivre.

Chacun des jeux emploie les éléments classiques de l'horreur afin de créer un sentiment de stress chez le joueur que vous êtes. Attendez-vous donc à retrouver les ingrédients classiques de la recette de ce qu'on appelle les Jump Scares. Ainsi, en plus d'une noirceur omniprésente, vous aurez droit à des bruits très forts et soudains pour vous faire sursauter, tout comme à des visions d'horreur allant de litres de sang jusqu'à des corps mutilés en passant par des poursuites à pied où vous espérerez que vos cachettes berneront vos poursuivants.

Est-ce que ça fonctionne ? Absolument. Le studio montréalais Red Barrells a vraiment réussi à créer des jeux aux ambiances uniques au sein desquels on a peur. En jouant, on tient notre manette serrée et on attend, non sans crainte, le prochain saut que l'on fera. Qui plus est, les histoires présentées sont suffisamment intéressantes pour nous captiver.

Dans le premier Outlast, vous enquêterez sur des rumeurs voulant qu'un asile effectue d'étranges et immondes expériences tandis que Outlast II vous plongera dans un reportage sur une femme enceinte retrouvée morte. Rapidement, vous serez coincé entre deux sectes, soit une de fanatiques religieux et l'autre de satanistes. Les mystères et les rebondissements captent notre intérêt pour découvrir les secrets de chacun des jeux, le seul regret étant que leur finalité ne soit pas à la hauteur de la structure scénaristique nous y menant.

 

Outlast vs. Outlast II

Si vous vous procurez Outlast Trinity, il est fort probable que vous jouerez aux jeux dans leur ordre de parution même si les histoires de Outlast et Outlast II ne sont pas reliées. Évidemment, puisque Outlast II est paru cette année, les signes d'âge de Outlast n'en deviennent que plus visibles.

Ainsi, Outlast est un jeu très limité au niveau de la jouabilité. Comme je l'ai dit, vous ne pouvez pas attaquer, simplement enregistrer avec votre caméra vidéo et vous enfuir lorsqu'un monstre vous poursuit. Or, non seulement les graphiques du jeu sont vieillots, mais les éléments interactifs sont très restreints. Vous ne pourrez interagir qu'avec certains objets qui reviendront sans cesse durant votre reportage, vous dissimuler dans les mêmes cachettes encore et encore et ramasser à peine quelques documents ainsi que des piles pour la vision nocturne de votre caméra (utile lorsqu'il n'y aura pas de lumière pour éclairer votre chemin !). Outlast est donc un jeu à l'ambiance réussie, mais à la jouabilité extrêmement limitée.

Outlast II est quant à lui un jeu dans lequel Red Barrells a intégré plus d'éléments interactifs. Encore une fois, on ne peut se battre, mais on peut au moins repousser ses ennemis, ouvrir des fenêtres, se cacher sous l'eau, barrer des portes pour ralentir nos poursuivants, se soigner à l'aide de bandages, etc. Et oui, bien sûr, le visuel est beaucoup, beaucoup plus joli que son prédécesseur. Ce n'est pas un jeu époustouflant, mais c'est bien plus agréable à regarder. Outlast II se présente donc comme un jeu certes limité au niveau des actions que l'on peut effectuer, mais aussi comme un jeu paraissant moins restreint qu'Outlast. Qui plus est, les moments où vous sursauterez et où vous aurez un haut-le-cœur en raison des horreurs que vous verrez seront encore plus nombreux qu'au sein du premier jeu. En tant que jeu d'horreur, Outlast II élève l'ambiance de son prédécesseur d'un cran, ce qui n'est pas peu dire !

Petite note au niveau de la difficulté de Outlast II. C'est vrai que le jeu n'est pas facile. Or, même en mode Normal, le jeu présentait un défi parfois décourageants. Il arrivait qu'on se fasse voir et poursuivre tout d'un coup, ce qui pouvait devenir frustrant. Red Barrells a entendu les complaintes des joueurs et a totalement rebalancé la difficulté du jeu en mode Normal par une mise à jour. Je vous encourage donc à mettre votre copie du jeu à jour et de jouer à Outlast II en mode Normal lors de votre premier périple, question de pouvoir au moins passer à travers votre enquête une fois avant de vous attaquer aux difficultés beaucoup plus corsées !

 

Des poursuites pas tant intéressantes et très peu de rejouabilité

Même si la franchise Outlast vaut la peine d'être jouée en raison de son ambiance et des histoires présentées, il n'en demeure pas moins que ce sont des jeux avec une grande répétition et une durée de vie restreinte faisant en sorte que ce ne sont pas des jeux que vous ressortirez, du moins à mon avis.

Ainsi, si une bonne partie de l'expérience relève des poursuites, elles sont plutôt linéaires et scriptées. Vous verrez que vous en viendrez à anticiper les moments où vous devrez tout faire pour éviter d'être repéré et, par le fait même, poursuivi par un monstre ou un humain dérangé. Les poursuites comportent des éléments intéressants, notamment la possibilité de regarder derrière nous notre poursuivant alors que nous sommes en pleine course, mais ce sont simplement des séquences trop prévisibles pour être intéressantes plus d'une fois. De plus, l'intelligence artificielle n'est pas des plus allumées. Votre ennemi viendra vous rattraper dans votre cachette s'il était près de vous lorsque vous êtes entré dans une pièce, mais autrement, les poursuites deviennent un jeu de chat et souris manquant de défi et de saveur.

D'autre part, une fois l'un des jeux terminés, il n'y a pas vraiment d'incitatif pour y retourner. On sait où sont les moments qui font sursauter, tout comme où se situent les casse-tête ainsi que les poursuites. La première aventure est intéressante, mais l'intérêt d'une autre escapade dans l'un des jeux de la série est pratiquement nul puisqu'on connaît ce qui est à venir. Même dans une difficulté supérieure, il n'y a rien de bien alléchant pour retourner vers l'un des Outlast une fois qu'on l'a terminé.

Donc, grosso modo, ces trois Outlast vous occuperont entre 15 et 20 heures au total. Après cela, je ne pense pas que vous y retournerez, du moins pas avant un certain temps.

 

Devriez-vous y jouer ?

Si vous n'avez jamais joué à un OutlastOutlast Trinity vaut le coup d'oeil. Ce sont des jeux d'horreur dont l'ambiance est extrêmement efficace et qui vous garderont stressé jusqu'à la toute fin. Il faut simplement prendre ces jeux pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire des jeux axés sur l'horreur et non l'action. Si la perspective d'enquêter et de chercher à fuir les horreurs plutôt que les combattre vous interpelle, cette trilogie sur un seul disque représente une petite aubaine. À 50$, vous économiserez quelques dollars sur le prix individuel de chacun des jeux. Gardez simplement en mémoire que ce sont des jeux que l'on traverse une seule fois sans avoir le goût d'y revenir par la suite, les incitatifs pour se faire étant probablement le plus gros manque de chacun des Outlast.

Ce que vous aimerez:

  • L'ambiance axée sur l'horreur
  • Les nombreux sauts que l'on fait démontrant l'efficacité de l'ambiance
  • Les mystères nous incitant à terminer les aventures

Ce que vous n'aimerez pas:

  • Définitivement pas pour vous si vous recherchez un jeu d'action où on massacre des monstres !
  • Aucun incitatif pour retourner vers l'un des jeux une fois qu'ils sont terminés
  • Les poursuites linéaires et scriptées
Note: 7,5 sur 10

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