2 éléments qui se trouvent au centre des négociations du prochain contrat de Carey Price
Auteur: Martin JarryÀ LIRE AUSSI : NASHVILLE EN FINALE DE LA COUPE STANLEY | 5 RAISONS QUI EXPLIQUENT QUE CE N'EST PAS « LA FAUTE À SUBBAN »
On sait très bien que Carey Price est la pièce maîtresse de l’équipe, lorsqu’il a raté une grande portion de la campagne 2015-2016, le Tricolore n’est pas parvenu à s’assurer d’une participation aux éliminatoires…
Et le gardien de but étoile deviendra joueur autonome dès la fin de la saison qui vient, à moins que Bergevin soit en mesure de prolonger l’association entre le #31 et le Canadien d’ici là.
L’architecte montréalais ne s’en est pas caché lors de son bilan d’après-saison: l’une de ses priorités est de négocier dès cet été Price.
D’ailleurs, selon ce qu’a révélé Pierre LeBrun, son agent, Gerry Johansson, et Bergevin devraient amorcer les discussions cette semaine.
Le Canadien dispose actuellement de 23,1 millions de dollars de libres sous le plafond salarial, il doit toutefois s’assurer des services d’au moins 9 athlètes au niveau de la LNH en prévision de l’automne prochain.
Il doit dénicher un premier centre, trouver un moyen de conserver les services d’Alexander Radulov, idem pour Nathan Beaulieu et Alex Galchenyuk, en plus d’Andrei Markov et greffer un apport offensif supplémentaire à sa formation.
Les « comparables »
Carey Price touchera 6,5 millions de dollars l’an prochain à la dernière année de son présent contrat, il s’agit d’une aubaine incroyable dans le marché actuel!
Il figure au 5e rang des gardiens les mieux payés de la LNH:
Ses statistiques, sa réputation et son impact sur son équipe devraient lui permettre de débuter ses négociations en se comparant à Henrik Lundqvist et Sergei Bobrovsky.
Des 46 cerbères qui ont disputé au moins 100 matchs dans la LNH depuis la saison 2012-2013, Price se positionne dans le top 3 dans les trois catégories qui servent à évaluer les gardiens: le pourcentage d’efficacité (1er), la moyenne de buts accordés (2e) et le nombre de jeux blancs (3e) . Il a également remporté les trophées Hart et Vézina au cours de cette période.
Le contrat octroyé le plus récemment à l’un des portiers du top 10, celui de Ben Bishop avec les Stars de Dallas, pourrait également servir dans les pourparlers entre le clan Price et l’organisation montréalaise.
Bien que Bishop ne revendique pas des statistiques aussi avantageuses que Price, sa réputation et son impact général sur sa formation sont considérables.
Il aura 31 ans au début de la prochaine saison, le même âge que Price lorsqu’il commencera son prochain contrat.
Bishop gagnera 7 millions de dollars lors de la première des six années de son entente et son salaire diminuera graduellement pour s’établir à 3,5M$ pour les trois dernières, ce qui fait qu’il comptera pour seulement 4 916 667$ sur la masse salariale du club du Texas.
Price pourrait obtenir un contrat plus long – le maximum étant de 8 ans prévu par la convention collective – et se servir du même type de structure que son homologue des Stars afin de toucher un salaire plus élevé alors qu’il sera à son pinacle.
Mais quel salaire annuel Carey Price peut-il exiger? Si l’on observe le tableau des dix hockeyeurs les mieux rémunérés de la LNH, on remarque que le seul gardien qui y figure est Henrik Lundqvist.
Est-ce que Price a un impact semblable à Kane, Toews, Kopitar et Ovenchkin sur son club? Assurément!
Le pacte paraphé par P.K. Subban, alors qu’il était membre du CH, devrait aussi être porté à l’attention de Bergevin par l’agent de son gardien! Si le défenseur a obtenu 9 millions de dollars par saison, Price devrait mériter au moins le même montant!
Price vaut – et obtiendrait – environ 10 millions de dollars par saison s’il décidait de tester le marché des joueurs autonomes à l’été 2018.
Les attentes salariales vs. La volonté de gagner
Lorsque Gerry Johansson discutera avec le directeur général du Tricolore pour la première fois, son objectif sera de faire de son client le plus haut salarié du circuit Bettman.
Ses demandes initiales devraient s’élever à 10 millions de dollars par année, pour environ trois saisons avec une variation de 2M$ pour les deux suivantes, pour s’établir à environ 7M$ par la suite.
Par contre, Bob McKenzie s’est prononcé récemment sur un phénomène qui pourrait devenir plus courant dans le futur: celui où des supervedettes pourraient imiter Sidney Crosby et accepter d’être moins gourmands afin de permettre à leurs équipes d’avoir de meilleurs joueurs, et ainsi, de meilleures chances de remporter les grands honneurs.
Et on doit admettre que la stratégie de Crosby fonctionne bien!
Avec le plafond salarial qui demeure plutôt stable, si Price exige beaucoup d’argent, il devra se résigner à voir d’autres formations remporter la Coupe Stanley, puisque la sienne aura les mains liées lorsque viendra le temps de signer des athlètes de premier plan.
Mais le gardien d’Anahim Lake a affirmé après l’élimination du CH ce printemps qu’il est certain qu’il trouvera un terrain d’entente afin de prolonger son association avec le Canadien.
Price est apprécié de ses coéquipiers, des partisans du club et il est heureux à Montréal. Contrairement à ce que plusieurs croient, il pourrait accepter un salaire un peu moins élevé s’il croit toujours pouvoir remporter une Coupe Stanley à Montréal.
Michael McNiven, une alternative possible?
Le jeune gardien qui appartient au Tricolore, Michael McNiven vient d’être nommé sur l’équipe d’étoiles de la OHL, en plus de remporter le titre de meilleur gardien de but dans le hockey junior canadien cette année.
En séries, il s’est forgé un dossier de 10 victoires et 7 revers, sa moyenne chutant à 2,78 et son efficacité à 90,8%.
À 19 ans, avec un gabarit très adapté un « nouveau » hockey de la LNH, 6’1 et 212 livres, le portier qui n’est pas issu du repêchage, mais bien signé à titre d’agent libre par le Canadien, est voué à un bel avenir.
Est-ce que sa présence dans l’organigramme du CH rend alléchante l’option d’échanger Carey Price? Non.
Bergevin doit davantage voir la profondeur dont il dispose devant le filet avec McNiven et Charlie Lindgren comme une opportunité de transiger l’un des deux espoirs à une autre formation qui cherche à acquérir un gardien d’avenir.
Les cerbères de premier plan ne sont pas monnaie courante, leur valeur sur le marché des transactions est généralement élevée. L’un des deux que possède le Tricolore pourrait bien être sacrifié afin d’appâter un autre directeur général pour obtenir le fameux premier centre tant attendu à Montréal.
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