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Vacances annuelles ingérables
Après la Seconde guerre mondiale, les travailleurs virent apparaître les premières vacances payées. Les dates pour ces vacances variaient d’une région à l’autre. Le domaine de la construction avait ceci de particulier; il y avait une grande masse de travailleurs qui œuvraient sur différents chantiers et dont les dates de vacance différaient. On retrouvait alors des travailleurs disponibles au travail mais dont les chantiers fermaient pour deux semaines dans une région et pas dans la municipalité d’à côté. Ou bien ceux qui faisaient la maintenance de l’équipement des chantiers étaient en vacance alors que les manœuvriers travaillaient… bref, c’était un vrai Capharnaüm!
Le Décret de 1971
Ça se parlait dans les années soixante qu’il serait bien d’envoyer tous les travailleurs du secteur de la construction en vacance en même temps (plus de 100 000 personnes!). En 1971, le Gouvernement du Québec instaura un décret qui stipulait que désormais, tous les travailleurs de la construction seraient en vacance les deux dernières semaines de juillet. En 2017, c’est près de 150 000 travailleurs qui tomberont en vacance en même temps dans le domaine de la construction, ce qui n’est pas banal.
L’effet d’entraînement
En réalité, lors des vacances de la construction, il y a bien plus de monde que les gens de la construction qui partent en vacance. Les conjoints, la famille et les amis essaient eux aussi de faire concorder leurs vacances dans cette période et d’en profiter ensemble. Ce qui fait qu’en réalité, on estime que le tiers des Québécois partiront en vacance pendant les « deux semaines de la Construction » comme on le dit tout bonnement. Faudra peut-être un décret sur le beau temps avec ça pour compléter le tout? Bonnes vacances!
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