Suffocation est un groupe de Long Island, New York, qui s’est formé en 1988. Les membres ont principalement été influencés par des groupes tels que Napalm Death, Sepultura et par d’autres groupes qui pratiquaient le death métal aux États-Unis.
Dès leurs débuts, ils ont fait une grosse impression sur la scène death métal. Ils ont mis les bases d’un style qui en était à ses premiers balbutiements et aujourd’hui, on peut dire qu’ils en ont influencé du monde! Avec leurs ralentissements caractéristiques en milieu de chansons, ils ont même mis les bases pour un sous-genre : le deathcore!
Ce nouvel album représente la plus pure tradition de Suffocation. Comme je le disais en introduction, c’est lourd, c’est brutal et très violent; tout ce à quoi on s’attend en écoutant un nouvel album de Suffocation. La pièce d’ouverture, Cycles of Suffering, décolle dans le tapis; tellement, qu’on dirait presque que le début du CD a un défaut! Tout embarque en même temps : le chant, les guitares, la basse et la batterie à fond de train. Pas de niaisage avec une petite intro ambiante ou mélodique. À fond la caisse, et c’est bon! Par moment, cette pièce me fait beaucoup penser au troisième album, Pierced from Within; plus pour le son et le feeling global que pour la composition de la pièce, par contre. Mais ça me fait penser à mon adolescence et au moment où j’ai découvert ce groupe.
Par la suite, c’est un déferlement de brutalité technique qui s’entrechoque dans vos oreilles à un rythme infernal! Pour ceux qui ne sont pas initiés, vous allez trouver que c’est n’importe quoi, et que c’est garroché « à la va-comme-j’te-pousse ». Mais je peux vous assurer que c’est tout le contraire de ça. Suffocation, c’est de la vitesse, mais de la technique musicale et des changements de temps complexes, autant dans les structures de chansons que dans les riffs des guitares et les beats de batterie, et surtout, dans les ralentissements qui arrivent quand on ne s’y attend pas nécessairement.
L’une des choses que j’ai bien aimées sur cet album, c’est la maturité des solos de Terrance Hobbs, entre autres dans des pièces comme Sullen Days et Pinnacle of Bedlam. Belle technique, beau son et bonne ambiance, et ce, tout au long de l’album. Le chant de Frank Mullen est toujours aussi profond et guttural. Encore une fois, l’un des meilleurs chanteurs dans le style.
Les meilleures chansons, selon moi, sont : Cycles of Suffering, Eminent Wrath, Sullen Days (l’utilisation des notes aiguës à la guitare me font tripper), Pinnacle of Bedlam et Rapture of Revocation. Mais tout l’album se suit bien et il n’y a aucun temps mort, ça, je peux vous l’assurer!
Au final, Suffocation ne réinvente rien sur cet opus, mais fait plutôt dans la continuité de ce qu’il a établi lui-même au début des années 90. Du bon death métal solide et ultra bien ficelé, tout en restant brutal, lourd et même un peu mélodique par moment. Quand on est amateur du groupe et du style, que demander de mieux?
Mon appréciation : 8 sur 10