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J’aime ça quand les employés du Simons glissent des mots doux dans mes commandes comme :
Tu veux tu que Mère Noël mange ton p’tit biscuit?
-Mère Noël
Tu penses que j’ai inventé ça?
Malheureusement non! Voici la preuve…
C'est pas clair vos intentions Simons. Je voulais juste m’acheter des bas, pas vous rendre horny!
J’aime ça Noël.
Mais…
Y’a une chose qui m’énerve. Un irritant.
Je suis un serreux d'mains.
Un faiseux d'calins, à la limite…
Mais les ti-becs… j’suis pas bon là-dedans!
Je le comprends pas ce move là. C’est l’idée de qui?
Sûrement un senteux d'pieds ou un autre déviant de même!
Se cogner les joues pis faire des bruits insensés avec ça!
Imagine-toi la réaction de la première personne qui a reçu un ti-bec :
–Qu’est-ce tu fais là?!?
–Oups, excuse-moi… je voulais juste te saluer…
–Ben dis-moi salut!
Je comprends que le ti-bec est une façon de donner plus de punch aux salutations habituelles, mais est-ce toujours nécessaire?
Parce qu’au party du jour de l’An, quand une madame de 115 ans dont j’ignore le nom me donne des ti-becs en me disant qu’elle est donc contente de me voir, je peux pas m’empêcher de penser qu’on a toujours ben délibérément choisi de ne pas se voir les 364 autres soirs de l’année.
Y’a sûrement une raison!
Je suis pas en train de dire que je l'haïs.
Je l’aime juste pas tant!
Clairement, cette relation-là ne mérite pas autant d’affection et de proximité.
Quand la discussion ressemble à :
–Fais-tu encore du patin?
–Ça va faire 12 ans que j’ai arrêté ça.
–Ah ouin!?!
C’est signe qu’on n’a pas élevé les cochons ensemble!
Autre indice qui trompe pas, les questions comme « C’est pour quand les noces? »
Ayayaye…
Par chance, je suis un p’tit gars poli et mon bon jugement m’empêche de répondre :
–Pis vous, c’est pour quand… les funérailles?
C’est pas super hygiénique des ti-becs en plus.
Avez-vous déjà vu ça un article qui s’intitule « Les barbes : plus sales que la cuvette des toilettes »?
Ça fait qu’à c’t’heure, quand quelqu’un s’approche de moi pour me donner un ti-bec, je l’imagine avec un cerne de toilette de truck-stop autour de la bouche.
Là vous vous dites « Coudonc Ento, donnes-tu des ti-becs à tes oncles aussi? »
Ben sûr que non!
Mais les madames qui vont m’en donner, elles, OUI!
Ça veut dire que je pourrais avoir les miettes de Party Mix à mon oncle Rénald dans MA barbe, avec une passe su'a palette de la part du pinch mou à ma tante France.
Simonac que ça m’écœure.
Là vous vous dites « t’exagères pas un peu Ento? »
C’est mon texte. J’fais c'que j’veux.
Un échange de ti-becs, pour moi, c’est toujours précédé d’un moment d’angoisse pendant lequel je me pose toute sorte de questions :
Ah shit… France me regarde.
Bon, quecé qu’on fait là?
On s’en donne-tu ou on s’en donne pas?
C’est-tu moi qui pars le bal? C'est pas clair là!
Ok! Pense vite Hamelin! Ça devient malaisant sans bon sens tout ça.
Un simple ou un double? À gauche, à drette?
Avoir su j'aurais pas mangé de shish-taouk.
Tout le monde va penser que je me brosse les dents avec du beurre à l’ail!
La tension monte! Dans ma tête y’a Guy Jodoin qui donne un décompte comme au Tricheur :
–Plus que 30 secondes!
–Ta yeule Guy! J’m’entends pu penser!
Mes mains… qu’est-ce que j’fais avec ça?
Ça va-tu dans le milieu du dos ou un peu plus bas?
Ah non! J’prendrai pas d'chances, j’va faire ça les mains en l’air!
Je voudrais pas être accusé d’inconduite sexuelle! MOUAH! MOUAH!
C’est fait.
Brûlé raide.
Ça va être de même toute la veillée!
Misère.
PS. Merci de me lire! Joyeuses fêtes! Au plaisir!
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