L’Altima a été entièrement redessinée au cours de la dernière année. Elle était due! Sa dernière refonte datait de 2007. Nissan avait toutefois le beau jeu; les ventes du modèle étaient stables.
D’ailleurs, l’arrivée du nouveau millésime quelque part l’été dernier n’est pas venue bouleverser les habitudes des consommateurs. Chez Nissan, comme le disent les Anglais, c’est « Business As Usual ».
Six versions
En tout, six variantes de l’Altima sont proposées. Quatre sont munies du moteur à 4 cylindres de 2,5 litres, soit les versions 2.5, 2.5 S, 2.5 SV et 2.5 SL. Deux moutures profitent du moteur V6 de 3,5 litres du constructeur, soit les modèles 3.5 SV et 3.5 SV. Les prix varient de 23 698 $ pour la version de base à 32 598 $ pour la version la plus bardée d’équipement.
Bien sûr, une panoplie d’options sont proposées, tout autant d’occasion de faire grimper la facture.
En ce qui me concerne, j’aime toujours faire appel à la prudence dans ce segment. Il importe de bien évaluer ses besoins afin de ne pas se retrouver avec une voiture de 30 000 $ qui finit par en coûter 40 000 $. Tant qu’à y être, à ce prix, aussi bien opter pour un produit de luxe qui va conserver une meilleure valeur de revente sur le marché de l’occasion.
Deux modèles à l’essai
J’ai eu l’occasion de mettre deux versions à l’essai au cours du dernier mois. L’une équipée du moteur à quatre cylindres, l’autre de la mécanique à six cylindres. Toutes deux font usage d’une transmission CVT.
Bien franchement, mis à part le niveau d’équipement qui diffère entre les deux berlines, ma préférence a été du côté de la version affichant la plus petite cylindrée. D’abord parce que son prix était moins élevé, mais surtout parce qu’après une semaine au volant, aucune différence significative entre les deux modèles ne m’est suffisamment sautée aux yeux pour justifier le déboursé supplémentaire exigé pour un modèle plus garni.
En prime, j’ai préféré, et de loin, les sièges en tissus de la version 2.5 SL que j’ai conduite aux baquets en cuirs du modèle haut de gamme mis à l’essai. Et, pour ceux qui aiment bien les sièges chauffants, sachez qu’ils sont nettement plus « hot » avec les sièges en tissus.
Au volant, la puissance du moteur à quatre cylindres est satisfaisante. Il ne faut pas oublier qu’on se retrouve au volant d’une voiture intermédiaire ici. À quoi bon profiter d’une cavalerie de 270 chevaux alors que les 182 étalons livrés avec le moteur de base suffisent amplement à la tâche?
Pour le reste, l’Altima demeure une voiture qui se laisse conduire. Le confort domine, mais pour l’excitation, on repassera. Qu’importe, car ce n’est pas ce qui domine la liste des priorités de l’acheteur dans ce segment. Toutefois, si c’est important de votre côté, vous gagnerez à regarder ailleurs.
Pour tous les autres qui considéraient l’Atlima, allez-y gaiement.
En bref :
Moteur : 4 cylindres de 2,5 litres 6 cylindres de 3,5 litres
Consommation enregistrée : 8.2 litres aux 100 km (V6); 8,5 litres aux 100 km (en ville surtout avec le moteur à 4 cylindres)
Gamme de prix : 23 698 $ Ã 32 598 $
On aime
– Douceur de roulement
– Consommation améliorée
– Rendement du moteur à 4 cylindres
On aime moins
– Transmission CVT (je ne m’y habitue pas)
– Aspect anonyme
– Coût d’une version bien garnie
Le verdict : L’Altima demeure une valeur sûre dans son segment, mais si le plaisir au volant est au sommet de vos priorités, vous serez déçus.