En effet, l’engouement est tellement fort pour ce type de produits que depuis le début de l’année, on ne compte plus les annonces de firmes qui remettent en question l’avenir de telle ou telle voiture. Qu’on pense à Ford qui a décidé de sacrifier l’entièreté de son portfolio automobile, à l’exception de la Mustang, bien sûr.
L’industrie est en pleine mutation, cela ne fait aucun doute.
Une grosse Versa ?
Vous souvenez-vous de la Nissan Versa de première génération qui avait fait ses débuts pour 2007 ? Mis à part une garde au sol légèrement plus élevée, Le Kicks reprend les mêmes dimensions, du moins en apparence.
Une analyse de la vieille fiche technique de la Versa nous le confirme. Voici ce que ça donne concrètement.
- Longueur : Kicks ; 4295 mm. Versa ; 4295 mm
- Empattement : Kicks ; 2610 mm. Versa ; 2600 mm
- Largeur : Kicks ; 1760 mm. Versa ; 1695 mm
- Hauteur : Kicks ; 1590 mm. Versa ; 1535 mm
Les données parlent d’elles-mêmes. Le Kicks est en fait une version 2018 de la Versa que l’on a jadis connu. Il est d’ailleurs construit sur une plateforme allongée de l’actuelle Versa Note.
Ce qui importe ici, c’est la robe qu’il porte… et la catégorie qu’on lui attribue. Plus moderne, présentant le style utilitaire à la mode, il s’insère au cœur de la mouvance actuelle ; la recette pour connaître du succès au chapitre des ventes.
Surtout que le modèle est offert à prix compétitif et se veut pourvu des dernières avancées en matière de technologie et de sécurité. Voilà l’autre élément clef dans la stratégie derrière la commercialisation du Kicks.
Trois versions
Trois variantes vous sont proposées : S, SV et SR.
La première, livrable en échange de 17 998 $, soit 2000 $ de moins que le Qashqai, est dotée d’une liste d’équipement intéressante en regard du prix. Lorsqu’on monte en grande pour profiter de toutes les commodités possibles, la note plafonne à 22 798 $, une facture qui demeure encore très raisonnable.
Clairement, la gamme de prix du Kicks est un élément qui joue en sa faveur.
Mécanique
Sous le capot, on a droit à un 4-cylindres de 1,6 litre dont la puissance a été fixée à 125 chevaux et à 115 livres-pieds de couple. Ce n’est pas énorme, mais puisque le poids du véhicule demeure plus près des 1000 kilos que des 1500 kilos, les prestations sont acceptables. Une boîte à variation continue lui est jumelée et bien qu’elle dilue quelque peu l’agrément, elle remplit sa mission à merveille, soit celle de conserver la consommation d’essence au strict minimum.
Au volant
Sur la route, le Juke, dont le Kicks est perçu comme un remplaçant direct, proposait un agrément de conduite extraordinaire. Le Kicks avait donc de grandes bottines à chausser… et les attentes n’étaient pas vraiment élevées.
Surtout que l’autre VUS sous-compact de Nissan, le Qashqai, avance une expérience très neutre.
Or, voilà où se trouve la surprise. Doté d’un châssis rigide, le Kicks livre un agrément bien senti et c’est avec un plaisir renouvelé qu’on en prend le volant. Sur des routes enlacées, sa direction montre une belle précision et à l’enfilement de virages plus serrés, le roulis est étonnement limité.
Le Kicks est une belle addition dans le segment des VUS sous-compacts. Certes, contrairement à certains de ses rivaux, il ne propose pas la traction intégrale, ce qui joue contre lui. Cependant, on comprend la stratégie de Nissan qui, en commercialisant deux VUS dans ce créneau, s’assure de répondre aux besoins élargis d’une clientèle qui raffole de ce type de véhicule.
En offrant son produit qu’en configuration à traction, Nissan peut le proposer à prix alléchant. Pour ceux qui n’en ont rien à cirer de la motricité aux quatre roues, la chose est à considérer.
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