À LIRE AUSSI: TEST DU JEU SHADOW OF THE TOMB RAIDER – LARA CROFT N'EST PAS CELLE QUE VOUS CROYEZ !
Disponible sur: Xbox One, PlayStation 4, PC
Un espoir dans l'hiver sans fin
Le nom Metro Exodus fait exactement référence à ce qui se déroule au sein du troisième jeu de la franchise Metro. Vous y reprenez le contrôle d'Artyom, ce survivant russe déterminé à trouver de meilleures conditions de vie que celles offertes dans la base sous-terraine nommée Metro. Son acharnement sera finalement récompensé lorsqu'il parviendra à prouver à son escouade qu'il y a bel et bien de la vie à l'extérieur du Metro et, mieux encore, de l'air respirable ! Or, ce qu'Artyom ignore est que le monde n'est pas aussi accueillant que peut l'être le Metro et qu'on lui a menti une bonne partie de sa vie.
Vous entreprendrez donc votre exode à l'extérieur du Metro alors qu'enfin, vous avez la conviction qu'il existe une vie meilleure que sous terre. Je ne veux pas vous en dévoiler trop sur l'intrigue du jeu pour la simple et bonne raison qu'elle est excellente. Ainsi, je ne veux pas vous gâcher le plaisir de découvrir les intrigues de Metro Exodus. Cependant, sachez que le scénario est aussi bien ficelé que celui des deux premiers Metro, réunissant à la fois des surprises et des personnages auxquels on s'attache. Seule ombre au tableau: la performance de certains acteurs nuit à la crédibilité des personnages. Je pense notamment à Anna, la compagne d'Artyom, qui sonne beaucoup plus comme un robot que comme une femme. Ces quelques performances bâclées jettent de l'ombre sur les dialogues faisant progresser le magnifique scénario tissé par 4A Games.
À noter que Metro Exodus introduit une aventure ne se déroulant pas uniquement en hiver. En fait, les chapitres du jeu font progresser l'année de sorte que vous aurez des défis uniques qui suivront les saisons. Par exemple, en hiver, vous vous retrouverez sur un territoire russe hostile dans lequel vous ne compterez plus les cadavres gelés tandis qu'en été, vous serez transporté dans un désert à la Mad Max, gouverné par un tyran que vous devrez évidemment confronté. C'est tout un changement par rapport aux autres Metro et, bien franchement, ces changements apportent un élément distinctif intéressant à chacun des chapitres de l'histoire !
Metro Exodus: avant tout un jeu de survie
Même s'il s'agit d'un jeu de tir à la première personne, Metro Exodus n'est pas un jeu de tir dans lequel on massacre tout ce qui bouge. À l'instar des autres Metro, c'est avant tout un jeu de survie au sein duquel il faut penser avant d'agir. Tout dépendant du mode de difficulté dans lequel vous jouerez, les ressources seront rares dans cet univers post-apocalyptique. Vous devrez donc surveiller vos munitions, vos réserves d'oxygène, vos kits de soins et tout ce que vous trimballerez. Qui plus est, si possible, utilisez la furtivité. Le concept de Metro Exodus est basé sur l'évitement de conflits ouverts de sorte que vous vous en sortirez bien mieux et tirerez bien plus profit du jeu si vous faites profil bas. Foncez tête baissée dans une horde de monstres ou de bandits et vous risquez d'y laisser votre peau !
Le réalisme des obstacles auxquels fait face Artyom est également mis de l'avant dans le jeu. En fait, vous devrez encore essuyer la vitre de votre masque et changer vos filtres d'oxygène. Cependant, dans Metro Exodus, vos armes pourront aussi se salir. Donc, courir dans de la boue ou du sable n'aura pas seulement un impact sur votre vision, mais aussi sur l'état de votre arme. Plus une arme sera sale, moins ses performances seront bonnes, allant jusqu'à s'enrailler régulièrement si elle n'est pas nettoyée.
Or, pour ceux craignant que ces éléments de réalisme soient plus frustrants qu'amusants, ne vous en faites pas. Oui, il faut en tenir compte, mais ils ne nuisent aucunement au plaisir de jouer. C'est même tout le contraire puisque rapidement, ils deviennent une seconde nature. On comprend vite qu'il est important de nettoyer ses armes, de concocter des munitions ainsi que des kits de soins et d'utiliser toutes les options offertes par le jeu pour survivre.
Encore une fois, si vous cherchez un jeu où l'action fuse de toutes parts, Metro Exodus n'est pas pour vous. Or, si vous recherchez un jeu intelligent dans lequel il faut penser plutôt que de foncer tête baissée sur tout et n'importe quoi, je vous invite définitivement à jeter un oeil sur le plus récent jeu de 4A Games. Apprivoiser le jeu peut être aride au début, mais une fois qu'on a compris qu'il s'agit d'un jeu de survie et non d'un jeu d'action à la première personne, on prend un plaisir fou à exploiter toutes ses possibilités !
Un changement de ton assez rude
Si vous avez joué à Metro 2033 ainsi qu'à Metro: Last Light, vous vous souvenez probablement que ces derniers étaient des jeux plutôt linéaires prenant majoritairement place dans les sous-terrains du Metro. Or, avec Metro Exodus, 4A Games a changé la donne. Plus précisément, le studio s'est basé sur les commentaires positifs des joueurs concernant les séquences ouvertes à l'extérieur de Metro: Last Light pour développer Metro Exodus.
Ainsi, même s'il y a encore des séquences linéaires prenant place à l'intérieur de bâtiments, Metro Exodus se déroule surtout à l'extérieur dans un vaste monde ouvert. De ce fait, l'importance des éléments de survie est décuplée puisque vous pouvez vous faire attaquer en étant imprudent ou bien en ne surveillant pas votre équipement. De plus, parce que vous aurez trouvé de l'air respirable, vous utiliserez beaucoup moins votre masque qu'au sein des deux jeux antérieurs. En revanche, lorsque le niveau de toxicité d'une région ou d'un bâtiment sera trop élevé, vous devrez inévitablement en faire usage. Ainsi, vous devrez quand même surveiller l'état de votre masque ainsi que vos réserves d'oxygène sans quoi, vous mourez !
Par ailleurs, il y a plus de tout au sein de Metro Exodus qu'au sein des autres jeux. Les environnements sont bien plus gros, les armes sont plus nombreuses et vous trouverez des pièces d'équipement qui amélioreront les capacités d'Artyom tout au long du jeu. De plus, grâce à votre carte, vous trouverez des points d'intérêt à explorer, ce qui était inexistant dans les autres Metro. Embrassant la mode des jeux à monde ouvert, 4A Games a ajouté des quêtes secondaires ainsi que des sections à explorer dans la vaste monde qui vous attendra. Même si Metro Exodus n'est pas un monde ouvert à proprement parlé en ce sens qu'il se divise en chapitres et que chacun d'eux vous amènera à explorer une partie différence de la Russie, il n'en demeure pas moins qu'il offre un vaste monde à découvrir, se différenciant donc beaucoup des deux premiers Metro plus linéaires.
C'est bon, mais ça bouge lentement !
Autant ai-je apprécié la nouvelle direction prise par 4A Games, autant certains éléments de Metro Exodus m'ont moins plu. En outre, c'est un changement de ton assez brutal que le studio nous offre tant au niveau du scénario que de la jouabilité. C'est loin d'être mauvais, cette nouvelle jouabilité avec un monde ouvert offrant au contraire bien des qualités, mais ceux qui aimaient le style linéaire des autres Metro risquent d'avoir un choc en jouant à Exodus.
Par ailleurs, on a beau avoir développé un monde beaucoup plus gros, force est d'admettre que dans bien des moments, il n'y a rien qui se passe. Le jeu est plutôt lent, nous empêchant notamment de sauter par-dessus de longs dialogues et offrant beaucoup de moments où il n'y a rien d'autre à faire que de chercher des ressources parmi les décombres. Qui plus est, tant Artyom que les ennemis humains bougent avec une lenteur plutôt étrange. Vous vous en rendrez compte lorsque des adversaires vous chercheront dans la pénombre, bougeant tellement lentement que ça en devient ridicule. Quant à Artyom, même si cela se veut réaliste, sa vitesse de mouvement dans le vaste univers de Metro Exodus rend l'exploration plus ennuyante qu'elle ne devrait l'être.
Devriez-vous y jouer ?
J'ai bien aimé Metro Exodus, mais il m'a fallu un certain temps pour m'y adapter. Ce n'est pas seulement parce qu'il s'agit d'un jeu de survie à la première personne, mais aussi parce que le ton du jeu a drastiquement changé par rapport aux deux autres Metro. Malgré quelques failles, le risque pris par 4A Games en a valu la peine puisqu'on se retrouve avec un Metro certes différent, mais aussi de grande qualité entre les mains. Ce n'est pas le meilleur jeu de la série puisque j'ai toujours un faible pour Metro: Last Light, mais ça n'en demeure pas moins un magnifique jeu dans son style !
– La splendeur des environnements, beaucoup plus diversifiés qu'au sein des autres Metro
– Le style monde ouvert apportant une plus grande diversité que dans les autres Metro, et ce dans tous les aspects du jeu
– L'histoire de grande qualité
Ce que vous n'aimerez pas:
– Certains temps de chargement sont TRÈS longs
– Les performances de certains acteurs gâchent le scénario
– Le changement de ton et de style assez radical ne plaira pas nécessairement aux amateurs de Metro
Vous avez aimé cet article ? Consultez celui-ci:
TEST DU JEU CRACKDOWN 3 – UN RETOUR FOU EN 2007 !