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LNH : tous unis contre nous-mêmes?

Dans le cas du présent conflit de travail, les paramètres sont différents : les propriétaires ont trouvé tous les moyens possibles pour contourner le contrat de travail qu’ils avaient eux-mêmes imposé aux joueurs, Gary Bettman et Donald Fehr se battent comme deux enfants gâtés et la Ligue ne veut pas céder sur aucun des points qu’elle a apportés à la table des négociations.

On parle ici de deux hommes qui, selon les standards modernes, devraient être considérés comme intelligents : des juristes de carrière. En ne réussissant pas à s’asseoir dans la même pièce et à négocier, on peut mettre en doute leurs capacités quand même… Surtout que les progrès qui sont intervenus ont eu lieu lorsque les numéros deux, Steve Fehr et Bill Daly se sont rencontrés seul à seul.

Est-ce que ce lockout est simplement une guerre d’égos?

Aujourd’hui, le Temple de la renommée du hockey (HHOF) rendra hommage à quatre joueurs qui ont marqué les années 90. Pavel Bure, Adam Oates, Joe Sakic et Mats Sundin seront intronisés au HHOF à Toronto.

La LNH et l’Association des joueurs se sont rencontrées brièvement hier à New York, juste assez longtemps pour s’assurer que le clan adverse sache que l’autre ne voulait pas céder un pouce dans les négociations…

L’AJLNH adopte une attitude dure : elle veut que les contrats consentis aux joueurs par les propriétaires soient honorés, en entier, selon les points stipulés. Pas de make whole provision, pas de paiements différés. C’est compréhensible : un dollar de 2012 vaut plus qu’un dollar de 2014 vaudra; l’inflation touche aussi les millionnaires! Il faut aussi considérer que, lorsqu’on gagne 3 ou 4 millions par année, on possède un portefeuille d’actions et on fait fructifier nos revenus.

La LNH veut limiter la durée des contrats, en plus d’exiger que les salaires des joueurs ne fluctuent pas de plus de 5 % d’une saison à l’autre. L’objectif est de limiter les stratégies des proprios pour contourner le plafond salarial.

Et c’est là où ce conflit, un lockout des employés décrété par les propriétaires, perd tout son sens! Ceux qui offrent des contrats truffés de bonis et structurés de façon à éviter leur impact réel sur la masse salariale veulent se protéger de leurs pairs et choisissent de priver les joueurs de leurs revenus et les clients de leur produit!

La présence de Jeremy Jacobs, le « grand argentier Â» des Bruins, lors des réunions entre le Ligue et l’AJLNH serait d’ailleurs une des raisons du surplace des discussions, selon Larry Brooks, du New York Post…

Bettman est à Toronto aujourd’hui pour faire sa traditionnelle allocution dans le cadre des introductions au HHOF. Aucun rendez-vous n’est à l’horaire pour relancer les pourparlers au moment d’écrire ces lignes.

Source photo : sportsnet.ca

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