La médication : bénéfique ou néfaste?

Situation :
Michaël est un gars fier. Costaud de carrure, son pendant animal s’approche davantage du taureau que du lama. Traditionnel dans l’âme, sans le savoir, il n’accepterait pas que sa conjointe soit mieux rémunérée que lui. Pour Michaël, les compagnies pharmaceutiques sont autant détestables que les grandes pétrolières. « Des gros gras en complet-cravate qui bouffent du caviar au petit déjeuner. » Voilà le portrait qu’il fait des « vendeux de pelules » comme il se plaît à les appeler. Vous pouvez imaginer que de se rendre chez son médecin pour parler de ses inquiétudes face à sa santé mentale est une expérience qu’il désire vivre autant qu’une gastroentérite pendant un voyage de pêche.
 
Explication :
La santé mentale étant une notion relativement jeune, il n’est pas étonnant que les préjugés soient encore si répandus. Faisons le parallèle avec les problèmes de santé physique. Michaël est tout à fait à l’aise de parler haut et fort de son cholestérol avec des amis. Pour ce qui est de la dépression que sa sÅ“ur a vécue en 2011… Disons que les tabous sont encore présents, au point qu’il ne veut même pas en entendre parler. Le jour où Michaël démontrera de l’ouverture, il comprendra sans doute que les problèmes de santé mentale, ça existe et ça se traite.
 
Solution :
La meilleure recette combine souvent l’interaction des trois éléments suivants : activité physique, saine alimentation, routine de sommeil adéquate. Voilà ce que monsieur et madame Tout-le-monde doivent maintenir. Par contre, lorsque les difficultés vont au-delà de ce que nous pouvons gérer, il est tout à fait positif de considérer la prise rigoureuse d’une médication personnalisée. Le fonctionnement du cerveau impliquant une interaction d’éléments chimiques, il est donc rassurant, en cas de défaillance, de pouvoir compter sur une médication pour optimiser le fonctionnement du plus précieux de nos organes. Il est important de souligner le fait que certaines maladies mentales impliquent la prise constante d’une médication, tandis que d’autres, pour leur part, exigeront une prise temporaire de médicaments. Trop souvent, les gens cessent du jour au lendemain une médication, car ils n’aiment pas les effets secondaires de celle-ci. En ce sens, la clef du succès est de retourner voir le médecin ou psychiatre afin d’apporter des ajustements à la prescription.
 
Parlons-en des effets secondaires! Imaginez une balance comme celle qui représente la justice au tribunal. Mettez les difficultés provoquées par le trouble mental à gauche, puis les effets bénéfiques + les effets secondaires de la médication à droite. Lequel des deux côtés l’emporte? Faire cet exercice avec un professionnel de la santé pourrait être l’un des meilleurs coups de votre vie.
 
Pour ce qui est de Michaël, si l’orgueil prend le dessus sur lui et qu’il reste passif face à ses inquiétudes qui persistent, je lui suggère fortement de faire la lecture de cet article.
 
Note à moi-même, écrire sur les dépendances lors des prochaines chroniques…
 
Au plaisir!